Elite de la police sénégalaise, spécialisée dans la lutte contre le grand banditisme, la protection rapprochée des personnalités et la lutte anti-terrorisme, la Brigade d'intervention polyvalente (Bip) est secouée par des grincements de dents de quelques-uns de ses agents. Sortant de leur réserve, ces «snipers», doublés d'experts en arts martiaux, soutiennent que les autorités sont en train de les utiliser pour des missions qui ne sont pas les leurs.
Des éléments de la Brigade d'intervention polyvalente (Bip) sont sortis de leur réserve pour dénoncer le mode de fonctionnement de leur corps qui constitue l'élite de la Police nationale. S'ils sont amenés à rompre le silence, c'est parce que, disent-ils, les autorités sont en train de dévoyer les missions qui leur sont dévolues.
«Aujourd'hui, n'importe qui peut se lever pour demander qu'on nous mette à sa disposition. Même pour des «tannebër», on fait recours à la Bip: Lors du concert «Africa for Haïti» organisé par Coumba Gawlo Seck, nous avions été détachés pour assurer la protection de musiciens. Lors des combats de lutte, on nous demande également d'aller prendre Modou Lô, Balla Gaye 2 ou encore Lac de Guiers 2 chez eux, de les escorter jusqu'au stade et de les ramener chez eux comme s'ils étaient dès autorités étatiques.
Lorsqu'il y a eu une série d'immolations devant le Palais, huit agents de la Brigade d'intervention polyvalente, scindés en deux groupes, étaient détachés devant le Palais. Ils devaient se relayer de 7 heures du matin à 19 heures, alors que la Sûreté urbaine (Su), la Division des investigations criminelles (Dic), la Brigade de recherche du commissariat du Plateau et les éléments du Groupement mobile d'intervention (Gmi) pouvaient s'acquitter efficacement de cette mission. Lorsqu'il y a eu des émeutes contre les délestages, on nous a affectés dans les commissariats pour seconder les éléments des briga¬des des recherches.
Aussi, en plus de la protection des membres de l'Equipe nationale, on nous demande également de protéger, par moments, d'autres ex-joueurs comme Khalilou Fadiga qui n'est plus dans l'Equipe nationale et donc qui ne doit plus être pris en compte. Ce fut le cas, le jour où il y a eu l'altercation entre des agents et les journalistes Kambel Dieng et Karamokho Thioune », peste un agent de la Bip. Il rappelle qu'en plus de l'intervention, les agents doivent avoir le temps de bien s'entraîner pour être opérationnels puisqu'ils constituent l'élite, le dernier rempart. Or, s'ils sont utilisés de manière abusive, ils n'auront pas le temps nécessaire pour faire des entraînements tactiques.
Les anges gardiens des ministres souffrent le martyre
Un autre agent de dire : «Au niveau du quartier général de la Bip, il y avait une salle qui servait à l'entraînement pour les arts martiaux et des exercices de libération d'otages. Mais le chef de la Bip l'a supprimée et l'a transformée en restaurant qu'il a confié à un privé. Ce qui cause un véritable problème de sécurité. Car les civils qui fréquentent le restaurant pourront voir notre mode de fonctionnement, les moyens qu'on utilise...»
Son collègue, détaché auprès d'un ministre; de déplorer le fait que lorsqu'on les affecte auprès d'une autorité, on ne dit pas clairement à cette dernière ses obligations vis-à-vis de l'agent qui doit assurer sa sécurité.
«Il arrive que l'on reste avec un ministre jusqu'à des heures tardives sans manger et sans qu'on nous donne le prix du transport. Nous sommes obligés d'assurer notre propre transport après avoir déposé l'autorité chez lui. Aussi, on nous exige d'avoir deux kimonos (un pour l'aïkido et l'autre pour le taekwondo), un costume, une tenue saharienne, deux chemises, deux cravates. Ce que nous achetons par nos propres moyens alors que la direction du Budget et du Matériel change les tenues des autres policiers tous les deux ans. Nous n'avons pas d'heure supplémentaire, encore moins de primes de risque.»
Rivalités entre «non-alignés», «pouvoir» et «opposition»
Un autre élément de la Bip d'indexer directement le chef de la Bip, le commandant Masserigne Faye. «Il use d'intimidation sur les éléments. Lorsque nous partons en mission, il dégage d'avance sa responsabilité, soutenant que s'il y a pépin, il fera un rapport à l'autorité et nous répondrons de nos actes. Nous pensons qu'un chef se solidarise d'abord d'avec ses agents, les soutient, les couvre quelle que soit leur faute, quitte à les sanctionner après.
Cela refroidit les ardeurs des agents, au point que lorsqu'ils sont sur le terrain, ils ont tendance à croiser les bras et ne faire que de la figuration», dénonce-t-il. Selon notre interlocuteur, la situation est telle qu'au sein de la Bip, on a fini de scinder les agents en trois camps : «les non-alignés», «l'opposition» et «le pouvoir» pour définir «les hommes du chef», «ceux qui lui tiennent tête» et les «neutres».
20 Commentaires
Ptdtrr
En Mai, 2011 (19:31 PM)123
En Mai, 2011 (19:38 PM)Acharnement
En Mai, 2011 (19:41 PM)Bèguèèèèèèèèè
En Mai, 2011 (19:55 PM)D Diop
En Mai, 2011 (20:09 PM)78
En Mai, 2011 (20:18 PM)Ne La Thjas
En Mai, 2011 (20:20 PM)Cafghane
En Mai, 2011 (20:20 PM)D Diop
En Mai, 2011 (20:29 PM)Tictic
En Mai, 2011 (21:09 PM)Bird
En Mai, 2011 (22:44 PM)Undefined
En Mai, 2011 (23:16 PM)None
En Mai, 2011 (23:34 PM)vive linnovation
a bas les traitres on lé tue une foi identifié
vive la republique
No Name
En Mai, 2011 (23:39 PM)Undefined
En Mai, 2011 (08:51 AM)Undefined
En Mai, 2011 (10:05 AM)Undefined
En Mai, 2011 (10:11 AM)Undefined
En Mai, 2011 (10:15 AM)Chef
En Mai, 2011 (15:28 PM)LE GIGN appartient à la force d'elite qui constitue la colonne vetebrale sur laquelle repose la République, j'ai nommé la GENDARMERIE bo len gnaké fayda sene affaire là bou len gnou si dougal
Biko
En Mai, 2011 (19:32 PM)Participer à la Discussion