Seule condition du Sels pour mettre fin à sa menace de 48 heures de grève, les 26 et 27 avril, la satisfaction de sa plate-forme revendicative. La rencontre de cette après-midi avec les autorités est capitale pour les dix syndicats qui étaient en débrayage, hier.
Hier, les membres du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) ont boudé les classes à partir de 9 heures. Une journée de débrayage pour attirer l’attention des autorités qu’ils doivent rencontrer cette après-midi pour des négociations. Et le Sels envisage de poursuivre son mot d’ordre, si les autorités n’accèdent pas à ses revendications. En effet, le débrayage du syndicat, hier, pourrait connaître un prolongement si la rencontre d’aujourd’hui avec les ministres concernés par la plate-forme syndicale de ces enseignants n’enregistre pas des avancées. Car dans leur plan d’action, il est prévu 48 heures de grève, les 26 et 27 avril prochain.
«Si le gouvernement ne répond pas à nos doléances, nous allons maintenir le mot d’ordre», avertit Souleymane Diallo, secrétaire général du Sels. Les enseignants libres avaient déposé leur préavis depuis le 1er février dernier. Ce que M. Diallo juge «inacceptable» et appelle les autorités au respect de la plate-forme de l’Intersyndicale en 2003, qui consistait à attribuer aux enseignants des parcelles au niveau de la Zone d’aménagement concertée (Zac) de Mbao et dans les régions du pays. Cette revendication, les dix syndicats membres de l’Intersyndicale, dont le Sels et l’Union des enseignants du Sénégal (Ues), exigent son application, car «le gouvernement a fait un virage à 180°».
Entre autres points de revendication, ils demandent «l’élargissement de l’accès à la propriété foncière, le relèvement du point indiciaire et l’allocation des indemnités compensières des volontaires et vacataires». Les autorités doivent, en outre, trouver des solutions à la question de l’augmentation du «quota de reclassement» des maîtres et professeurs contractuels. Cette lutte, à en croire M. Diallo, prend en charge, non seulement, les intérêts des syndicalistes mais, surtout, ceux de toutes les catégories d’enseignants.
Toutefois, le Sels semble préoccupé par la situation scolaire qui prévaut et rappelle au gouvernement que «l’année tire à sa fin», tout en gardant l’espoir de voir sa plate-forme satisfaite. Pour la journée d’hier, M. Diallo souligne que le mot d’ordre a été «largement suivi».
En attendant, ils rencontrent aujourd’hui, à 16 heures, les ministres de l’Education, de la Fonction publique de l’Emploi et des Organisations professionnelles, du Budget, mais également celui de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire.
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