À l’approche de chaque rentrée scolaire se tient un conseil interministériel pour faire l’état des lieux de l’école sénégalaise. Une école qui aura une nouvelle carte universitaire avec l’ouverture prochaine, en fin novembre, des centres universitaires régionaux (Cur) de Bambey, Ziguinchor et Thiès.
Les bâtiments sont en cours de construction. Ils seront livrés vers fin novembre et les cours vont démarrer. Pour le matériel, la France vient d’octroyer une aide de 100 millions de franc Cfa en ouvrages. 700 à 800 ordinateurs sont déjà disponibles pour ces Cur où l’Informatique sera une des disciplines les plus enseignées. Pour aussi le personnel enseignant, le Pr. Moustapha Sourang, ministre de l’Education annonce que 1,5 million d’euros ont été débloqués par la France pour le recrutement d’enseignants de haut niveau « qui vont venir faire des missions ».
En plus de l’Informatique, des filières comme la gestion, les mathématiques, le tourisme, les métiers du port seront dispensés. « On va former les étudiants dans des disciplines scientifiques, technologiques et économiques. Des filières qui ouvrent les portes de l’emploi après la formation », souligne le ministre de l’Education. Il en ajoute que Ziguinchor va démarrer progressivement avec 600 étudiants, Bambey 300 et l’Université polytechnique de Thiès avec 500. Cette dernière va reposer d’abord sur les instituts universitaires déjà existant avec l’Ecole Supérieure Polytechnique et l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture. Une politique de co-diplomation sera ainsi instituée dans ces Cur avec d’autres universités françaises. « Avec la venue des coopérants français, on pourra faire des co-diplômes, par exemple avec Toulouse pour les métiers de l’aérien, avec Nantes pour les métiers du port, avec Hec pour la gestion. Ce qui est important, c’est que le Sénégal va monter en puissance pour la qualité de ses enseignements et beaucoup de formation qui ont des débouchés concrets vont être privilégiées. Les formations seront du niveau de Bac+ 3 ou Bac+5 », note M.Sourang.
De bons résultats malgré un climat social tendu
L’année scolaire précédente a été marquée par un climat social tendu avec une grève des enseignants qui a perduré jusqu’à la fin de l’année. Mais selon le ministre de l’Education, ce climat social n’a pas joué sur les performances constatées au niveau des examens. « Le climat social s’est bien terminé à la fin de l’année malgré les difficultés que nous avons connues. La responsabilité des uns et des autres a fait que nous avons pu dépasser certaines choses. Le dialogue social a été renoué avec les syndicats et nous allons continuer de le faire. L’année a été aussi caractérisée par le fait que les résultats sont très bons dans l’ensemble. Nous avons enregistré au Cfee un taux 69 %. Le taux le plus important jamais réalisé par le Sénégal. Au Bac, nous avons 50 % contre 44 % l’année dernière. Au Bfem 35 % contre 30 % l’année dernière ». Ces bons résultats, M. Sourang les met sur le compte des intras, en terme de qualité des ouvrages dont l’école a disposé l’année dernière. « Les 40 % du budget qui ont été injectés dans le système éducatif ont commencé à donner des produits très intéressants. En termes de manuels, cette année, nous allons réimprimer et distribuer
1 600 000 ouvrages du CI au CM2 plus ceux déjà donnés au Moyen Secondaire, en plus des cantines scolaires et la généralisation des uniformes », poursuit le ministre.
S’agissant des réalisations, en termes d’infrastructures, 82 collèges vont ouvrir leurs portes cette année. Au niveau des lycées, d’ici avril, 36 vont être réceptionnés, à travers le territoire national.
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