Ils sont identifiés comme étant le trio infernal. Abdoulaye Wade, Ousmane Ngom et Harouna Sy sont plus que jamais dans le collimateur des parents des victimes de la répression policière pendant la campagne électorale. Ils demandent au nouveau pouvoir de rendre justice.
Une mère de victime (Rokhaya Gassama) qui s’éclipse pour ne pas voir les images de la mort de son fils. Un père spirituel de victime (Imam Abdoul Aziz Ndoye) qui tient sa bouche et change de regard à la vue de la vidéo. Des témoignages poignants qui ont fini d’arracher des larmes à l’assistance. Hier, au siège de la Fondation Konrad Adenauer, les conséquences de la répression policière pendant la campagne électorale ont ému plus d’un. Une «brutalité gratuite» qui a fait une dizaine de morts. Assez pour que le Collectif des victimes, aidé par Amnesty international, demande aux nouvelles autorités de faire la lumière sur cette question et sanctionner sévèrement les coupables.
Si l’on en croit les victimes et les organisations qui les soutiennent, l’axe du mal n’est constitué de personne d’autre, si ce n’est de Me Abdoulaye Wade, Me Ousmane Ngom et du commissaire Harouna Sy. Le premier, chef de l’Etat sortant a planifié la pression au plus haut niveau, estime Seydi Gassama et Me Assane Dioma Ndiaye, respectivement président d’Amnesty international, section Sénégal et secrétaire général de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh). «Rappelez-vous que c’est Wade qui disait qu’il avait pris toutes les dispositions de sécurité», déclarent-ils.
Le second, alors ministre de l’Intérieur, a donné les ordres. Lesquels sont exécutés par le troisième qualifié de «commissaire zélé». A ce dernier, il est d’ailleurs demandé d’arrêter les «déclarations mensongères qui sont une insulte à la mémoire des victimes». Debout, ensemble, les parents et proches de victimes ainsi que les organisations de défense des droits humains sont plus que jamais déterminés à réclamer justice. «A chaque fois, la Justice nous disait que nous n’avions pas de preuves. Mais cette fois-ci, grâce aux caméras de télévisions, nous avons toutes les images», se réjouit M. Gassama. Ce qui inquiète cependant, constate-t-il, c’est que le pouvoir actuel a activé l’Inspection générale d’Etat. Alors que jusqu’ici, le procureur de la République n’est pas instruit.
Par ailleurs, afin d’éviter qu’ils soient seuls dans leur combat, Mouhamadou Mbodj du Forum civil conseille aux membres du collectif d’élargir le combat. Ce, en y incluant les parents et défenseurs des droits de tous ceux qui sont morts dans les commissariats de police depuis l’Alternance et qui sont estimés à plus d’une vingtaine.
LES OBSTACLES POUR RECLAMER JUSTICE
La répression policière est une vieille histoire au Sénégal. Mais rarement les victimes ont obtenu justice, la faute à des pratiques et croyances ancrées. Selon Me Assane Dioma Ndiaye, il s’agit du fatalisme, de la lenteur et de la corruption, venus respectivement de la victime, de la Justice et de l’autorité. S’agissant de la victime, elle tombe trop souvent dans le fatalisme. Et dans ce cas précis, elle demande toujours au défenseur des droits de l’Homme d’arrêter la procédure, préférant s’en remettre à Dieu. «Nous avons beau avoir la volonté, il nous faut l’onction de la victime pour obtenir gain de cause», précise-t-il.
Quant à la justice, elle oblige le plus souvent la victime à abandonner la procédure, parce que lasse de poursuivre un dossier qui ne connaît jamais de fin. Et si l’on en arrive à ce cas de figure, regrette Me Ndiaye, c’est que le plaignant a très souvent le sentiment que la justice est aux ordres. Le troisième coupable, c’est-à-dire l’autorité, son arme fatale reste la corruption. «Très souvent, les mallettes d’argent ont raison de la détermination de la victime à demander justice», s’insurge-t-il. Tout ceci combiné aux pressions policières font qu’il est difficile, voire impossible de condamner les coupables de répression parmi les Forces de l’ordre.
Une mère de victime (Rokhaya Gassama) qui s’éclipse pour ne pas voir les images de la mort de son fils. Un père spirituel de victime (Imam Abdoul Aziz Ndoye) qui tient sa bouche et change de regard à la vue de la vidéo. Des témoignages poignants qui ont fini d’arracher des larmes à l’assistance. Hier, au siège de la Fondation Konrad Adenauer, les conséquences de la répression policière pendant la campagne électorale ont ému plus d’un. Une «brutalité gratuite» qui a fait une dizaine de morts. Assez pour que le Collectif des victimes, aidé par Amnesty international, demande aux nouvelles autorités de faire la lumière sur cette question et sanctionner sévèrement les coupables.
Si l’on en croit les victimes et les organisations qui les soutiennent, l’axe du mal n’est constitué de personne d’autre, si ce n’est de Me Abdoulaye Wade, Me Ousmane Ngom et du commissaire Harouna Sy. Le premier, chef de l’Etat sortant a planifié la pression au plus haut niveau, estime Seydi Gassama et Me Assane Dioma Ndiaye, respectivement président d’Amnesty international, section Sénégal et secrétaire général de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh). «Rappelez-vous que c’est Wade qui disait qu’il avait pris toutes les dispositions de sécurité», déclarent-ils.
Le second, alors ministre de l’Intérieur, a donné les ordres. Lesquels sont exécutés par le troisième qualifié de «commissaire zélé». A ce dernier, il est d’ailleurs demandé d’arrêter les «déclarations mensongères qui sont une insulte à la mémoire des victimes». Debout, ensemble, les parents et proches de victimes ainsi que les organisations de défense des droits humains sont plus que jamais déterminés à réclamer justice. «A chaque fois, la Justice nous disait que nous n’avions pas de preuves. Mais cette fois-ci, grâce aux caméras de télévisions, nous avons toutes les images», se réjouit M. Gassama. Ce qui inquiète cependant, constate-t-il, c’est que le pouvoir actuel a activé l’Inspection générale d’Etat. Alors que jusqu’ici, le procureur de la République n’est pas instruit.
Par ailleurs, afin d’éviter qu’ils soient seuls dans leur combat, Mouhamadou Mbodj du Forum civil conseille aux membres du collectif d’élargir le combat. Ce, en y incluant les parents et défenseurs des droits de tous ceux qui sont morts dans les commissariats de police depuis l’Alternance et qui sont estimés à plus d’une vingtaine.
LES OBSTACLES POUR RECLAMER JUSTICE
La répression policière est une vieille histoire au Sénégal. Mais rarement les victimes ont obtenu justice, la faute à des pratiques et croyances ancrées. Selon Me Assane Dioma Ndiaye, il s’agit du fatalisme, de la lenteur et de la corruption, venus respectivement de la victime, de la Justice et de l’autorité. S’agissant de la victime, elle tombe trop souvent dans le fatalisme. Et dans ce cas précis, elle demande toujours au défenseur des droits de l’Homme d’arrêter la procédure, préférant s’en remettre à Dieu. «Nous avons beau avoir la volonté, il nous faut l’onction de la victime pour obtenir gain de cause», précise-t-il.
Quant à la justice, elle oblige le plus souvent la victime à abandonner la procédure, parce que lasse de poursuivre un dossier qui ne connaît jamais de fin. Et si l’on en arrive à ce cas de figure, regrette Me Ndiaye, c’est que le plaignant a très souvent le sentiment que la justice est aux ordres. Le troisième coupable, c’est-à-dire l’autorité, son arme fatale reste la corruption. «Très souvent, les mallettes d’argent ont raison de la détermination de la victime à demander justice», s’insurge-t-il. Tout ceci combiné aux pressions policières font qu’il est difficile, voire impossible de condamner les coupables de répression parmi les Forces de l’ordre.
18 Commentaires
Gaz
En Avril, 2012 (22:44 PM)Bouuuuu
En Avril, 2012 (22:56 PM)Mardi 3 Avril 2012 - 15:44
La famille de l’étudiant Mamadou Diop, fauché par un camion de police pendant la campagne électorale a déposé une plainte afin que justice lui soit rendue. Cette plainte vise directement Me Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur et Arona Sy, le commissaire central de Dakar.
La famille de Mamadou Diop cible Ousmane Ngom
C’est au plus fort de la campagne électorale, marquée par la contestation de la candidature du président Wade par le M23 que Mamadou Diop, étudiant en Master Lettres modernes a été fauché le 31 janvier par un camion de police. Les deux tours de l’élection tenus respectivement les 26 février et 25 mars2012 dans la sérénité et la paix, la famille de la victime a décidé d’entamer la procédure pour que justice soit faite.
En effet, dans l’après-midi du lundi, Me Abdoulaye Tine, son confrère, Me Bocar Arfang Ndao accompagnés de Mama Diop et de Gorgui Diop, respectivement père et frère de la victime ont déposé une plainte auprès du doyen des juges. Ils sont soutenus dans cette démarche par deux témoins, Omar Bâ et Mouhamadou Barro qui est porte-parole du M23 Mbour.
La plainte est déposée d’abord contre X et les deux responsables en charge de la sécurité civile au moment des faits à savoir, Me Ousmane Ngom, ministre de l’Intérieur et Arona Sy, commissaire central. Le conducteur de la voiture «Dragon» qui a mis fin aux jours du jeune homme y est aussi visé par la plainte. L’avocat de la famille du défunt «ne comprend pas pourquoi le chauffeur n’a jamais été entendu dans le cadre de l’enquête menée par la DIC (direction des investigations criminelles)». Cependant, il place toute sa confiance en la personne du doyen des juges à qui il a confié le dossier. «La plainte a été déposée auprès du doyen des juges, un magistrat du siège qui est un magistrat indépendant. Et nous aurons la possibilité de demander des actes, notamment la citation des témoins », a expliqué Me Abdoulaye Tine.
Deux thèses s’opposent dans la mort du jeune étudiant. Pour les manifestants et non moins témoins de la scène, Mamadou Diop a été tué par le camion de police qui avait foncé tout de go sur les manifestants, mais du côté des autorités, on parle d’accident.
By Lemessager
Laskha
En Avril, 2012 (23:48 PM)Omar
En Avril, 2012 (23:52 PM)Mamadoun
En Avril, 2012 (23:59 PM)en tant que prefet chef de la police il devait faire comprendre au ministre que la campagne donne droit au x candidat le droit de manifesté . il faut le foudre dehors de la prefecture.
Caporal Diedhiou
En Avril, 2012 (00:34 AM)bandits saletes.tous des executables.
Abou
En Avril, 2012 (00:55 AM)Sow Poulo
En Avril, 2012 (04:33 AM)Noah
En Avril, 2012 (05:00 AM)Samuel Gorou
En Avril, 2012 (09:09 AM)Baby
En Avril, 2012 (09:10 AM)Audit Et Justice
En Avril, 2012 (09:50 AM)- JUSTICE pour les MARTYRS de la DEMOCRATIE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Justice pour Mamadou DIOP (un homme qui était épris de justice et qui aimait
pays et son peuple) ainsi qu'à tous les victimes de ce changement!!!!!!!
- AUDIT pour récupérer l'argent du PEUPLE
VIVE LE SENEGAL JUSTE!!!!!!!!
Bob
En Avril, 2012 (10:28 AM)Mame Penda
En Avril, 2012 (12:30 PM)MAMADOU DIOP ET LES AUTRES ONT DES ENFANTS , QUI SONT MAINTENANT ORPHELIN. ON VA CHATIER LES COUPABLES SOYEZ EN RASSURES, WADE EST UN MECHANT VIEUX PUEUX QUI NE FAIT QUE DU MAL .
Tafa
En Avril, 2012 (12:32 PM)Baoumar
En Avril, 2012 (13:12 PM)Que Dieu l'accompagne dans ces projets! Amen
Alphaaaaa77
En Avril, 2012 (15:58 PM)Samuel Gorou
En Avril, 2012 (15:58 PM)Participer à la Discussion