Reprise du dialogue politique : Les centrales syndicales poussent à la roue

Constatant la situation politique préjudiciable à l’économie et à la paix sociale, les centrales syndicales invitent le pouvoir et l’opposition à s’asseoir autour d’une table pour faire baisser le thermomètre. Les syndicats veulent pousser le pouvoir et l’opposition autour de la table des négociations. En effet, constatant la situation politique délétère et le climat de surenchère qui prévalent dans le pays, les secrétaires généraux des confédérations membres de l’Intersyndicale des centrales, réunis en séance plénière, exhortent le pouvoir à ouvrir des négociations avec l’opposition. ‘L’Intersyndicale constate et condamne le climat de surenchère qui prévaut depuis quelques temps et exprime sa vive inquiétude face aux risques de dérapage qui en résultent et les dangers pour notre Nation.

 C’est pourquoi, elle exprime sa solidarité agissante aux différents secteurs en lutte ou en difficultés, et appelle le Chef de l’Etat à prendre de toute urgence des initiatives en direction de l’opposition et de tous les acteurs, pour engager un dialogue national franc, susceptible d’instaurer dans notre pays un environnement de paix, de stabilité sociale et de travail’, déclarent les centrales syndicales. D’autre part, au plan social, les camarades de Mamadou Diouf, le secrétaire général de la Csa, appellent toutes les centrales, en particulier le front unitaire des centrales syndicales, à développer des initiatives communes pour défendre l’emploi et le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs.

En effet, les secrétaires généraux des confédérations membres de l’Intersyndicale des centrales, après des échanges approfondis sur la situation sociale et économique du pays, constatent et déplorent les conditions de vie et de travail qui se dégradent de plus en plus et des sociétés dans la tourmente, mettant en péril des milliers d’emplois. A en croire les syndicalistes, le secteur de la santé connaît des remous au moment où l’Etat installe l’instabilité au niveau de son pilotage, sans compter le transport ferroviaire, qui continue d’être un écheveau que l’Etat et les travailleurs tardent à démêler avec les problèmes de la société Transrail.

Les centrales syndicales accusent également l’Etat d’avoir mis à genou le secteur des Btp, moteur de la croissance ces dernières années, du fait de l’absence de transparence dans les marchés publics, l’acharnement injustifiable sur les entreprises nationales, comme en témoigne le cas de Jean Lefebvre Sénégal. Les centrales syndicales qui reprochent le gouvernement d’avoir hypertrophié l’éducation nationale par des ponctions budgétaires, l’accusent également de diviser les syndicats d’enseignants par de manœuvres politiciennes qui n’augurent rien de bon pour la paix sociale et la stabilité du système.

Malgré le protocole d’accord tripartite signé depuis le 11 août 2009, les syndicats constatent toujours la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, les pénuries réelles ou organisées, la reprise des délestages intempestifs, et demande à l’Etat de se ressaisir et d’assumer ses responsabilités face à cette grave situation.