La conférence des leaders de la Cpa a qualifié hier la mesure du gouvernement réquisitionnant les produits pétroliers comme un acte digne des bandits de grands chemins. ‘On ne devrait pas arriver à cette situation. La solution aux coupures de courant ce n'est pas la réquisition des produits pétroliers au niveau des grandes entreprises pétrolières. Nous sommes tout simplement devant un gouvernement qui joue au ‘addu kalpé’ (coupeur de route) en extorquant les biens des gens. Cela ne se passe qu'en situation de guerre’, a martelé hier le porte-parole du jour de la Cpa Abdoulaye Bathily. Pour le Jallarbiste en chef, la situation actuelle du pays est inédite. ‘Cela n'est jamais arrivé depuis que le Sénégal est indépendant. Les coupures de courant montrent à la face du Sénégal et du monde entier la faillite de la politique du régime en place qui est incapable d'assurer l'approvisionnement du pays en énergie’.
Au-delà de la ‘faillite de la politique’ du gouvernement libéral, la Cpa estime que le problème est aussi à chercher ailleurs. ‘Le problème de fond avec ces coupures de courant, c'est la manière dont ce gouvernement dépense l'argent des Sénégalais. La question fondamentale de l'utilisation des ressources publiques : 150 milliards pour, dit-on, faire la corniche la plus belle d'Afrique dans une ville en proie aux immondices, dans un pays sans électricité, voilà les priorités de ce gouvernement’, s'indigne le porte-parole du jour de la conférence des leaders de la Cpa. Non sans déplorer les conséquences ‘néfastes que les coupures de courant sont en train de faire subir aux populations aux et entreprises ‘.
Face à cette situation, les leaders de la Cpa qui appelaient la semaine dernière à ‘une protestation générale dans le pays’, indiquent que la vraie solution reste le bulletin de vote. ‘Nous ne sommes pas pour la violence, une situation où les gens vont sortir avec coupe-coupe et autres machettes pour tout casser dans la rue. On est habitué à une opposition qui casse tout dans la rue, mais nous n'avons jamais été pour cette solution. Il y a des gens qui croient à la vertu de la destruction. Nous ne croyons pas à ça. Aujourd'hui, ce que tout citoyen ressent, il va le traduire en acte le 25 février par les urnes’, indique Abdoulaye Bathily qui affirme, au nom de ses camarades de la Cpa, que ‘les Sénégalais en ont marre de ce régime et attendent tranquillement avec leurs cartes pour le bouter dehors’.
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