L’administration sénégalaise, suite au retard survenu dans le paiement des salaires du mois d’octobre, risque de se retrouver avec une semaine beaucoup plus courte que d’habitude. En effet, il ne serait pas étonnant que les agents de l’Etat, après ce mercredi Toussaint, se retrouvent massivement ce jeudi au rendez-vous devant les guichets des banques et autres bureaux chargés du paiement de salaires des fonctionnaires.
Le fonctionnement des établissements publics de santé, les établissements scolaires et les services relevant de l’Administration, risquent d’en subir gravement les conséquences. Car les fonctionnaires qui ont passé le jour férié sans leurs salaires du mois d’octobre, risquent de s’absenter ce jeudi de leurs lieux de travail pour des raisons liées au paiement des salaires. Dans le pire des cas, cette absence risque même de se prolonger jusqu’au lendemain vendredi pour après établir un pont avec le Week-end.
Les perturbations à redouter au niveau du fonctionnement des services de l’Etat seront liées au retard enregistré dans les opérations de virement des salaires, selon des sources proches des organisations syndicales. Des organisations dont les militants, pour la plupart, ont patienté longuement toute la journée d’avant-hier mardi, devant les guichets des banques, mais en vain.
A en croire les mêmes sources, les retards constatés ont pour origine des erreurs enregistrées dans l’émission des bulletins de salaires des agents de la Fonction Publique, sur lesquels doivent figurer les augmentations salariales échues à partir de fin octobre 2006, tel que stipulé par les accords survenus entre le gouvernement et les organisations syndicales.
«Il a été constaté une augmentation salariale de l’ordre allant de 6000F à 8000F et non 20000F et plus en faveur des enseignants ( tous grades confondus), alors que pour d’autres corps, la hausse a atteint les 20.000F », indiquent les mêmes sources.
Les militaires, les magistrats, les agents des forces de l’ordre seraient les catégories d’agent concernés par ce dernier cas de figure.
Nos sources font remarquer que cette grande différence dans le traitement ne serait provenir que d’une anomalie technique dues à des erreurs techniques que quelques agents ont très tôt fait de déceler sur leurs bulletins à partir du centre Peytavin, là où s’effectue le traitement des salaires. C’est suite donc à constat que les services du Ministère de l’Economie et des Finances auraient pris la décision d’annuler la validité de l’ensemble des bulletins déjà émis pour reprendre le travail afin d’éviter de nouveaux grincements de dents et des mouvements de protestation relatifs à l’application des hausses salariales décidées par l’Etat il y a de cela quelques mois. Les augmentations en question n’ont d’ailleurs jamais fait l’objet de consensus au sein des différents corps de l’administration sénégalaise.
Nous avons tenté vainement d’entrer en contact avec les services du ministère des finances pour avoir leur version des faits.
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