Pour faire face aux difficultés qui gangrènent le système éducatif au Sénégal, les syndicats de l’enseignement de Kaolack ont décidé d’accorder leurs violons. C’est ainsi qu’ils sont regroupés en coordination régionale. Et il s’agit notamment des organisations syndicales ayant les mêmes revendications dont les plus sensibles sont ceux liés à la gestion des corps émergents. Aujourd’hui, ils ont décidé de fusionner l’ensemble des plates-formes pour que des solutions idoines puissent être apportées, indique Ousseynou Diop, le secrétaire général de la section locale de l’Union des enseignants du Sénégal (Ues). ‘Constatant les multiples agressions, qui fragilisent le système éducatif et précarisent la fonction en passant par les lourdes menaces qui pèsent sur l’avenir de l’école sénégalaise, victime d’un sabotage systémique programmé, ces organisations syndicales s’engagent à relever le défi qui nous interpelle’, ajoute Diop.
A cet effet, il invite tous les syndicats d’enseignants de la région à respecter et à prendre en charge, dans un cadre unitaire, les problèmes et préoccupations de l’école sénégalaise et de ses acteurs par un règlement définitif des retards de salaires des corps émergents. Par rapport à ce point, la coordination déplore les ‘déclarations fallacieuses’ du ministre Kalidou Diallo qui, rappelle Ousseynou Diop, avait soutenu que le retard de salaires serait un mauvais souverain à partir de fin janvier 2011. Ce dernier, à en croire le secrétaire général de la section Ues de Kaolack, est un habitué de ces genres de déclarations. Par conséquent, Diop et ses camarades syndicalistes du Saloum estiment qu’il est temps pour que l’actuel ministre de l’Education ‘rende le tablier’.
En effet, renchérit notre interlocuteur, ‘nous avons constaté qu’il est incapable de résoudre les problèmes auxquels les enseignants sont confrontés’. Ensuite, ‘c’est sous son magistère que le fameux problème de faux ordres de service a été noté en complicité avec son chef de cabinet et ses proches collaborateurs’, regrette Ousseynou Diop. La coordination de Kaolack exige aussi la régularisation des enseignants concernés par les omissions dans les déplacements de 2010 liés aux différents examens. Non sans oublier la révision du système de la bancarisation, la suppression de l’arrêté instituant le redoublement zéro en classe de sixième, la reconnaissance du droit à la formation diplômante à certains instituteurs adjoints, la construction de classes fonctionnelles pour la suppression des abris provisoires ainsi que celle du quota sécuritaire, entre autres.
Pour la satisfaction de ces revendications et la prévention des conflits dans l’espace scolaire, la coordination de Kaolack entame son premier plan d’action par un débrayage les mercredi 9 et jeudi 10 février prochains, à partir de 9 heures précises. Il est également prévu une tournée dans les établissements scolaires de la région dès la semaine prochaine, confie Ousseynou Diop.
2 Commentaires
Vlisco
En Février, 2011 (09:17 AM)Un Prof
En Février, 2011 (10:53 AM)Participer à la Discussion