Dans sa dernière édition en ligne, la Lettre du continent écrit : « le département d’Etat américain s’inquiéte du développement d’activités de blanchiment d’argent sale en Afrique, en particulier au Sénégal ». En fait, le département d’Etat Américain vient de publier l’International Narcotics Control Strategy Report (Incsr) de l’année 2008 consultable sur leur site. Comme c’est le cas pour les droits humains, les Etats-Unis publient chaque année un rapport sur le trafic de drogue, les crimes financiers et le blanchiment d’argent. Dans le volume II du rapport intitulé « Money laundering and Financial crimes » (blanchiment d’argent et crimes financiers), le rapport passe au crible la situation du Sénégal de la page 398 à la page 401. Même si le département d’Etat soutient que le Sénégal est un des rares pays d’Afrique qui lutte contre le blanchiment d’argent, il n’en demeure pas moins que les Américains ont fait quelques révélations. Aussi, le rapport souligne-t-il qu’en 2007, le Centif a transmis au Parquet 71 plaintes sur des transactions douteuses enregistrées pour la plupart dans les banques. Le département d’Etat d’ajouter que le parquet a transmis onze cas au juge d’instruction et que la procédure s’est finalement soldée par une seule arrestation. Depuis 2005, souligne le rapport, il n’y a eu qu’un seul cas avéré de blanchiment d’argent marqué par la saisie de la villa du mis en cause. Les Américains se félicitent qu’au Sénégal, la Justice puisse déclencher des enquêtes dès qu’il y a des soupçons de blanchiment d’argent, contrairement à certains pays. C’est dans ce cadre d’ailleurs que les Américains encouragent la Banque de l’Habitat du Sénégal (Bhs) qui participe grandement à cette lutte. Comme le soutenait le Giaba, il y a de cela quelques jours seulement, le rapport met en cause le boom immobilier au niveau de la capitale, le commerce dans la ville sainte de Touba et les investissements sur la Petite Côte.Concernant le boom immobilier, les Américains affirment dans leur rapport que la plupart du temps, les titres de propreté ne sont pas transparents et les achats sont finalisés en « cash » pour des montants extrêmement élevés. Tandis qu’en ce qui concerne la ville sainte de Touba, le département d’Etat indexe le commerce qui fait circuler des milliards par an dans le milieu informel.
Societe
REVELATIONS DU DEPARTEMENT D’ETAT SUR LE BLANCHIMENT D’ARGENT AU SENEGAL
Le département d’Etat a rendu public l’International Narcotics Control Strategy Report (Incsr) 2008 qui passe au crible le blanchiment d’argent. Si les efforts du Sénégal dans ce domaine sont salués, il n’en demeure pas moins que dans son rapport, l’équipe de Hillary Clinton révèle qu’en 2007, le Centif Sénégalais a saisi le parquet sur 71 transactions suspectes dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. Cependant, depuis 2005 un seul cas avéré de blanchiment d’argent a été noté et cela s’est traduit par la saisie de la villa du mis en cause. En ce qui concerne les milieux propices au blanchiment, le rapport cite le commerce à Touba, le boom immobilier à Dakar et les constructions sur la Petite Côte.
0 Commentaires
Participer à la Discussion