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REVELATIONS DU JOURNAL " L’EXPRESS" Pourquoi l’Armée française ne veut pas quitter Dakar

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REVELATIONS DU JOURNAL " L’EXPRESS" Pourquoi l’Armée française ne veut pas quitter Dakar

Le Président Nicolas Sarkozy, chef des Armées françaises, devrait trancher, dès début 2010, la question du retrait des troupes françaises en Afrique. Un retrait que les stratèges de la défense aussi bien français que sénégalais ne recommandent pas. Et pour cause…

«La France maintient en permanence dans le golfe de Guinée un bâtiment de guerre pour porter assistance à ses ressortissants en cas de tension aiguë. Si l'on devait fermer l'une ou l'autre de ces bases, ce navire devrait alors couvrir quinze pays au lieu de dix actuellement, de la Mauritanie jusqu'au Mozambique. Autant dire que ce serait mission impossible...», déclare, d’emblée, le général Paulus, commandant des Forces françaises du Cap-vert, interrogé par nos confrères du journal français «l’Express». Il est peu probable, dit-il, que l'on touche aux installations militaires que la France occupe à Dakar, «qu'il s'agisse de l'unité marine située à l'Arsenal, dotée d'une composante amphibie, ou de la base aérienne BA 160, du fait des « relais » et des « escales » qu'elles procurent pour les rotations aériennes vers l'Amérique du Sud ou le déploiement des navires le long des côtes africaines. Même si le général Paulus a conscience qu'un désengagement demeure inéluctable à terme. «Entretenir une base militaire coûte cher. Mais en cas de crise, on est content de l'avoir. On l'a encore vu récemment, avec les événements de Guinée-Conakry», lâche-t-il.

La montée de menaces sécuritaires transfrontalières, tels le « banditisme » dans la zone sahélo-saharienne, le trafic de drogue ou le péril terroriste ne militent pas en faveur du retrait des soldats français. En attendant que les Etats de la sous-région ébauchent une riposte concertée, le général Paulus préfère se concentrer sur l'essor de la Force africaine en attente (FAA), dont la France, par le biais des  Forces françaises du Cap-vert, appuie la composante ouest-africaine.

Le site du 23e Bima aiguise les appétits des spéculateurs fonciers

L'ingénieur en chef, Daniel Achard, qui gère le parc immobilier et les bâtiments occupés par les quelque 1 200 militaires français présents à Dakar, dont les deux tiers sont venus avec épouse et enfants, estime, lui, que «Dakar a beaucoup changé en vingt-cinq ans. La pression démographique est telle qu'elle alimente la spéculation foncière». Le cantonnement de Bel-Air surplombe la baie de Hann, jadis considérée comme la plus belle d'Afrique de l'Ouest. Ce qui fait dire à un général sénégalais que «les 300 hectares occupés par les militaires français dans la presqu'île du Cap-Vert, en bordure de mer et au cœur de la capitale, ont de quoi aiguiser les appétits des spéculateurs». «Il n'y a plus qu'à espérer que c'est la raison d'Etat qui l'emportera et non celle des promoteurs», prie ce général Sénégalais.

La volonté de rompre d'avec la politique de Jacques Chirac, affichée par un Nicolas Sarkozy fraîchement élu, ainsi que l'impératif de rigueur budgétaire (les déploiements français en Afrique coûteraient 760 millions d'euros en 2007, selon L’express.fr) avait poussé le chef d’Etat français à envisager le retrait de ses troupes en Afrique. Il devra prendre une décision, dès début 2010.

Les «dérives autocratiques de Wade» mises à nu

Toutefois, les émeutes de Port-Gentil, survenues au lendemain de l’élection contestée, le 30 août dernier, du Gabonais Ali Bongo, puis les manifestations sanglantes du 28 septembre en Guinée avec son cortége de carnage au «Stade du 28 Septembre» de Conakry ont conforté le plaidoyer des avocats du statu quo. «La dérive autocratique du Sénégalais Abdoulaye Wade» est également invoquée pour surseoir au retrait des troupes françaises du Sénégal. Dès lors qu'il s'agit de protéger citoyens et intérêts français, mieux vaut être « sur zone » sans délai. Or, insiste un haut gradé, tout retrait serait irréversible.

Pourtant, les négociations pour un éventuel retrait se poursuivent. L'ambassadeur François Ponge, chargé d'orchestrer le toilettage des accords, a eu, fin novembre à Dakar, deux longues journées d'âpres palabres avec le Président sénégalais. «Ça coince, confie un témoin. Wade se montre très gourmand. Au fond, seul l'enjeu foncier intéresse nos amis sénégalais. Ils veulent récupérer l'emprise du camp français de Bel-Air, et font donc monter les enchères», rapporte L’express



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