RTS - Sit-in des travailleurs : Les maux de la boîte mis à nu

Les travailleurs de la Rts ont tenu, hier, après-midi un sit-in dans l’enceinte même de leur direction, pour fustiger leurs conditions de travail qui se dégradent de jour en jour, selon Amadou Moustapha Diop, secrétaire général du Sympics-Section Rts. Devant des dizaines de travailleurs, M. Diop a soulevé des points relatifs aux «difficultés financières qui étouffent la maison». Et, la première illustration est «le retard sur le paiement des salaires, pour ce mois d’avril, et ce, pour la plupart des travailleurs». Une situation qui, dit-il, «ne peut plus continuer». Outre ce point, le responsable syndical a étalé une kyrielle de revendications, liées notamment «au matériel indispensables au bon fonctionnement du travail». Les stylos, les papiers, en passant par les besoins les plus élémentaires, «tout fait défaut à la Rts», fulmine M. Diop. Citant les autres entreprises publiques qui, semble-t-il, bénéficient du soutien financier de l’Etat, M. Diop rappelle que «seule la Rts continue de compter sur les recettes publicitaires pour réduire sa dette, qui s’allonge de plus en plus». «Plus aucune entreprise ne veut travailler avec nous», renchérit-il.

Toujours dans le lot des contestations, la «difficile situation des stations régionales» est évoquée. Car, en plus du manque de personnel adéquat, «des problèmes d’eau» sont soulevés. Puisque «des factures d’eau impayées sont devenues monnaie courante». Le comble, lâche M. Diop, «c’est que cinq directeurs généraux sont passés et aucun d’entre eux n’a pu satisfaire (nos) revendications». Aujourd’hui, renseigne-t-il, le plan d’actions qui était suspendu, du fait de la nomination de Babacar Diagne au poste de directeur général de la Rts, va être déroulé. Ce faisant, «nous allons faire une tournée nationale, dès demain, (Ndlr : aujourd’hui), pour sensibiliser les travailleurs des stations régionales», dit-il. Après cette tournée, si les conditions demeurent inchangées, «un autre sit-in est prévu, puis une marche et enfin un dépôt d’un préavis de grève», conclut M. Diop.