Le président Wade est décidé à juger Habré. Du moins c'est l'avis des organisations des droits de l'homme qui ont décidé de manifester en marge France-Afrique du sommet. Des organisations comme Human Right Watch ou la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) affûtent leurs armes pour manifester publiquement leur indignation au cours du sommet France –Afrique qui s’ouvre ce lundi 31 mai 2010 à Nice (sud de la France). Objectif, réclamer un appui financier et matériel en faveur du Sénégal qui peine à mobiliser les 27 millions d’euros(18 milliards de francs CFA) réclamés par le Chef de l’Etat sénégalais pour faire déclencher l’instruction du procès de l’ex Président de la république tchadienne toujours en exil à Dakar.
Il faut dire qu'entre Wade et l'ancien dictateur tchadien, ça n'a jamais été le parfait amour. Habré n'a jamais été invité à une cérémonie officielle. Il n'a jamais été reçu en audience par le président de la République. Contrairement à son prédécesseur, le président Diouf, qui lui déroulait le tapis rouge. Le seul avantage concédé à Habré : c'est encore l'escouade de gendarmes qui montent devant sa résidence dakaroise. Ce polygame qui a débarqué à Dakar avec près de 5 milliards avec l'appui de l'ancien régime, n'est plus prospère. Il vit encore de quelques rentes immobilières. La fortune de Habré a fondu en moins de quinze ans, à cause d'une trentaine de familles avec lesquelles il a débarqué à Dakar et qu'il avait logé dans des appartements du centre ville Dakar. Selon des informations obtenues par politicosn.com, son compte bancaire de la CBAO contenait à peine 400 millions de francs CFA, il y a trois ans. Bref, acculé financièrement et ignoré par le régime libéral qui est prêt à le faire juger, Hissène Habré n'est que l'ombre de lui-même.
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