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SA BELLE FAMILLE LUI REFUSE SON ENFANT : Badara asperge sa belle-mère d'un gaz nocif

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SA BELLE FAMILLE LUI REFUSE SON ENFANT : Badara asperge sa belle-mère d'un gaz nocif

Aliou Badara était venu prendre son fils pour aller passer la journée chez lui. Sa belle-mère refuse. Il l'asperge d'un gaz nocif qui la conduit à l'hôpital.


Aliou Badara Ndiaye, 32 ans, est accusé d'avoir asphyxié avec une bombe nocive son fils de 3 ans, Assane Ndiaye, et son ex-belle mère Astou Traoré âgée de 75 ans. Cette dernière s'en est sortie avec une incapacité temporaire de travail de 8 jours. Les faits se sont déroulés le 30 mai dernier, à Nguékokh.

Aliou Badara Ndiaye a divorcé de son épouse Alimatou Gassama depuis trois ans. Mais la garde de leur enfant, Assane Ndiaye, a été confiée à l'ex-épouse. Selon le prévenu A. B. Aliou, il était venu récupérer son fils pour aller passer le dimanche chez lui. Lorsqu'il est arrivé à la maison le matin, la dame Astou Traoré, arrière grand-mère de son fils (grand-mère maternelle de l'ex-épouse) lui a demandé de revenir plus tard, le temps de laver le petit. Revenu une seconde fois, la grand-mère lui dit que l'enfant ne pourra pas partir parce que sa maman a refusé. Il s'en est suivi une petite dispute entre les deux parties. C'est là qu'El Hadji Gassama, frère de son ex-épouse, s'en est mêlé en le menaçant avec une fourche de sortir de la maison. Des voisins sont intervenus pour les séparer. Mais El hadji ne voulait pas lâcher prise. Aliou dit alors sortir une pompe aspergeant et pulvérise l'air pour dissuader son vis-à-vis. En fait, explique Badara, la pompe contient un gaz destiné à soigner les plaies de ses moutons à lui. Une version battue en brèche par la vieille Astou Traoré. Elle dit avoir rencontré Aliou dans la cour de la maison, alors qu'elle sortait de sa chambre. Celui-­ci tenait la main de son fils. Il lui dit que la décision est prise d'amener l'enfant. Ce que la vieille dit avoir refusé. Parce que, dit-elle, Badara ne s'était jamais intéressé à son fils depuis qu'il a répudié sa mère. Il ne s'est jamais occupé de lui, depuis 3 ans. Furieux, Aliou a voulu amener l'enfant de force et c'est cela qui a engendré les altercations. Aliou tire alors une pompe de sa poche et asperge la dame du produit nocif. La vieille tombe et s'évanouie avant d'être conduite au poste de santé de Nguékokh, avec son petit-fils, Assane, qui est également atteint. Ils reçoivent les premiers soins puis seront évacués au centre de santé de Mbour où un certificat médical d'une Itt de 8 jours leur a été délivré. Le document révèle une légère inflammation à la gorge de la vieille.

L'avocat de la partie civile, Me Pape Demba, considère Aliou comme un père irresponsable, qui ne s'est jamais acquitté de ses obligations paternelles. Et ce depuis qu'il a répudié sa femme, il y a 3 ans, avec un enfant de 3 ans. L'avocat soutient que le prévenu a bel et bien prémédité son geste.

Le procureur de république du tribunal de flagrants délits de Mbour estime que même s'il n'y a pas eu de coups, il y a eu des blessures entraînant une Itt de 8 jours et une violation de domicile. Il a requis 2 mois pour blessures et un mois pour la violation de domicile. Quant à la défense, assurée par Me Sène, le certificat médical est douteux : une vieille de 75 ans qui obtient une tension 25,12, notée dans le certificat médical. Et qui résiste jusqu'à présent. Cela est curieux. D'autant plus que le certificat établi à Mbour n'est pas compatible avec l'ordonnance prescrite à Nguékokh, qui est constituée uniquement d'aspirine et d'amoxilyne pour l'enfant. Pour lui, les certificats devraient laisser apparaître les mêmes signes pathologiques causés par la pompe. Ce qui n'est pas le cas. Pour Me Sène, nul ne peut établir un lien de causalité entre la pompe et les légères inflammations relevées au centre de santé.

Par ailleurs, la défense indique que l'ex-épouse n'a pas été répudiée par le prévenu, mais que c'est elle-même qui a abandonné le domicile conjugal et cela a été attesté par un huissier.

En outre, la défense pense que la grand-mère devrait être la dernière personne à intervenir dans cette affaire. Mais si elle l'a fait, c'est parce qu'elle nourrit une haine viscérale à l'endroit de Badara. Et elle est d'ailleurs à l'origine de la séparation du couple. La défense déduit alors qu'il y a eu l'excuse de provocation.

Le tribunal donnera son verdict le 17 juin prochain.



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