SALIOU SAMBOU ANCIEN GOUVERNEUR DE DAKAR : « Le problème de la rébellion est la faute des Casamançais »

« Le problème de la rébellion est la faute des Casamançais ». Ces propos sont de l'ancien gouverneur de la ville de Dakar, Saliou Sambou, venu animer hier un déjeuner débat, lors du lancement du concept « mois culturels » du restaurant Calebasse. Pour l'ancien gouverneur, l'irrédentisme est une histoire créée par des gens qui sont parvenus à faire de ce dossier un fonds de commerce.

« La spécificité du problème casamançais repose sur le fait que la région avait son propre gouverneur à cause de son éloignement ». Ce qui a poussé aux gens de croire que la Casamance ne fait pas partie du Sénégal.

Selon M. Sambou : «  la nature est tellement généreuse que les sudistes n'ont pas fourni d'efforts pour se développer ». Et les Sénégalais de l'autre côté sont venus s'emparer des richesses. Ce qui est l'origine de tous ces maux, explique-t-il.

Pour ce dernier, régler le problème de la Casamance demande de l'humilité. « Pour régler le problème de la Casamance, il faut de l'humilité et essayer de vaincre par arguments et non pas par des armes », parce que la violence ne peut rien régler, s'indigne-t-il.

Malgré les exactions orchestrées de parts et d'autres le président de la République a libéré par une amnistie au bénéfice des membres actifs du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance actifs (Mfdc), pour qu'enfin une solution définitive puisse être trouvée.

« Mais Nkrumah a sa façon de voir les choses », martèle l'ancien gouverneur. Et de poursuivre : « le problème de la Casamance ne peut pas être réglé par quelqu'un ou un groupuscule.

Il faut la synergie de tout le monde pour retrouver une paix définitive ». Ce qui s'est passé est regrettable. « Essayons de semer le pardon dans les cœurs et voir comment revenir à la raison », martèle M.Sambou. Selon ce dernier, rien ne lie le Mfdc aux casamançais.

« Il est là pour ces propres intérêts», s'indigne l'ancien gouverneur. Et ce dernier de préciser que dans ce conflit des frères se sont entretués. Et que dans les braquages « il y a plus de morts du côté Casamançais que du reste du Sénégal ». Revenant sur la culture M. Sambou dira : « toute ville doit avoir un patrimoine culturel ».