
Trois parcelles contiguës d'une superficie de 8 hectares
En tout cas, le litige foncier opposant le ministre-maire de Sangalkam, Oumar Guèye, au sieur Kécouta Niabaly est illustratif des conflits qui minent cette zone à propos des terres. Ce contentieux a pour origine trois parcelles contiguës d'une superficie globale de 8 hectares appartenant à des hommes d'affaires sénégalais dont le sieur Niabaly (6 ha). Compte tenu des opportunités d'investissement attrayantes qu'offre le Plan Sénégal Emergent (Pse), des hommes d'affaires canadiens se sont appuyés sur ces compatriotes attributaires de parcelles pour en faire des associés. Ces derniers devaient payer leur participation au projet à travers des apports fonciers. Il s'agissait de construire une gigantesque plateforme logistique composée d'entrepôts, hangars, bureaux, stations… Pendant deux ans, des études de faisabilité technique et de rentabilité économique ont été faites avec des résultats satisfaisants. Il ne restait donc plus aux associés qu'à fusionner les parcelles afin de procéder à leur mutation au nom d'une société civile immobilière dénommée "Coleah-Properties" qui devait porter le projet.
Mille et une tracasseries administratives pour "Coleah-Properties"
C'est au moment où ils entamaient les travaux de terrassement qu'ont surgi mille et une tracasseries administratives au niveau de la mairie de Sangalkam. Ce alors que le service des impôts et domaines de Rufisque avait déjà enrôlé le projet "Coleah-Properties" pour la prochaine réunion de Commission de contrôle des opérations domaniales (Ccod) pour l'attribution du bail. Autrement dit, tout le projet de plateforme logistique risque d'être remis en question. En effet, il ressort des documents et procès-verbaux de constat d'huissier dont Le Témoin a obtenu copies qu'une équipe composée du sous-préfet de Sangalkam, de l'adjoint au maire et du commandant de la Brigade de gendarmerie s'est rendue sur le site pour procéder à un bornage et un terrassement en vue de construire une Inspection d'Académie. Suite au refus des propriétaires de céder à l'interdiction de la mairie dirigée par Oumar Guèye, le site a été transformé en carrière. Et, depuis le 18 juin 2019, les Caterpillars et autres camions multiplient leurs rotations pour charger le sable jusqu'à rendre le site inexploitable.
"Nous n'avons pris qu'une petite superficie pour la construction d'une Ief"
Accusés de vouloir torpiller le projet "Coleah-Properties", sur fond de spéculation foncière, les responsables de la mairie de Sangalkam semblent être embarrassés par l'affaire Kécouta Niabaly. À défaut de joindre l'édile de Sangalkam, Le Témoin a contacté son adjoint, Mamadou Diop, qui s'est dit prêt à parler pour clore le débat et éclairer l'opinion sur ce contentieux. Diop dément les accusations des promoteurs du projet par une visite guidée dans la zone à problèmes. Sur place, il présente d'abord le plan de masse du site. Et d'expliquer : "Sur cette terre à perte de vue que vous voyez, il y a trois parcelles jumelées ou contiguës faisant environ une superficie de 8 hectares dont les 6 appartiennent à Kécouta Niabaly. La mairie n'a pris sur le terrain que 1.742 m2 situés en bordure de route pour la construction de l'Inspection de l'éducation et de la formation (IEF) de Sangalkam. C'est une décision préfectorale qui a attribué à la mairie le site conformément au plan de lotissement administratif dénommé Kam 2".
Bataille entre investisseurs "spoliés" et maire "bâtisseur" d'édifices
Toutefois, Mamadou Diop reconnait que la partie expropriée est entièrement prise dans l'espace destiné au projet. "C'est regrettable de vous le dire, mais Kécouta Niabaly et consorts ont dû oublier que les terrains sont du domaine public. Donc le préfet, sur demande de la mairie, n'a fait qu'appliquer la loi relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Et cette future Inspection est un édifice public" précise l'adjoint au maire de Sangalkam. À propos des accusations d'avoir transformé le site en carrière, Diop avoue avoir autorisé les camionneurs d'extraire le sable sur demande de l'entrepreneur afin de faciliter les travaux de terrassement. "Nous sommes presque sur des monts, donc il fallait diminuer le volume de sable pour que le site soit au même niveau que la route", argumente-t-il. Et d'informer que les travaux de construction de l'Ief sont déjà entamés et confiés à l'entreprise Etaplus. "Je vois mal comment des gens peuvent faire arrêter les travaux" se désole Diop. Entre des investisseurs "spoliés" et un maire "bâtisseur" d'édifices publics, la bataille ne fait que commencer. Sauf si le président de la République siffle la fin de la récréation.
7 Commentaires
Je suis d’accord avec omar Gueye si vraiment le projet est sincère allez loin des habitations (a Tamba par exemple). Vous utilisez l’argument projet pour avoir des terre quasi gratuitement ensuite vous revendez cela très chère aux pauvres sénégalais
Maristes
En Octobre, 2019 (09:33 AM)Mouhamed
En Octobre, 2019 (12:54 PM)Les terres du domaine national appartiennent à l'État.
Le projet de construction de l'inspection de l'éducation et de la formation est beaucoup plus important que votre business. Et puis on a rien à foutre de vos business. Ce qui nous intéresse, c'est comment améliorer l'éducation de nos enfants. Tu as raison de ne pas t'en faire car tes enfants sont dans de bonnes écoles en France.
On a besoin de cette IEF alors si tu as un projet business va au Mali, ton pays natal pour l'exploiter. Au finis, tu nous en merde.
bas tout ne laisse rien à ce conare
A vous qui parle ci vous maîtrise pas un dossier je pense que il faudra ce taire
car sa fait très longtemps ce dossier
je suis sur que Mr Niabally entant que un homme intègre ne ce laissera pas faire
Mais moi je pense que Omar le grand voleur qui me arrive même pas à faire gagner sont parti dans le département puisse parler de utilité publique ce que de la politique arrête
Mouhamed
En Octobre, 2019 (12:56 PM)"Sur cette terre à perte de vue que vous voyez, il y a trois parcelles jumelées ou contiguës faisant environ une superficie de 8 hectares dont les 6 appartiennent à Kécouta Niabaly. La mairie n'a pris sur le terrain que 1.742 m2 situés en bordure de route pour la construction de l'Inspection de l'éducation et de la formation (IEF) de Sangalkam. C'est une décision préfectorale qui a attribué à la mairie le site conformément au plan de lotissement administratif dénommé Kam 2".
Participer à la Discussion