La prochaine Journée mondiale de la population mettra un accent particulier sur l’implication des hommes dans la santé maternelle et procréative. Les spécialistes en planification et santé reproductive comptent mener une bataille pour amener les hommes à assister leurs femmes enceintes jusqu'à la table d’accouchement.
En période de grossesse, les hommes ont tendance à s’éloigner des femmes.
Qu’elles soient épouses, mamans ou sœurs, ils ont tendance à attendre tranquillement que ces dernières mettent au monde l'enfant pour qu’ils reviennent lui prêter une attention particulière. Pour eux, la grossesse et tout ce qui se rapporte à la santé maternelle et infanto-juvénile est d’abord et avant tout une affaire de femme. Or, qui dit santé, parle de soins et de moyens. Et la plupart du temps, ce sont les hommes qui tiennent les cordons de la bourse. Mieux, au sein de la famille, la prise de décision revient aux hommes. Et s’ils ne sont pas sensibilisés aux difficultés que rencontrent les femmes durant les périodes pré et post-natales, ces dernières se trouvent du coup abandonnées à leur sort. D’où la pertinence du thème : ‘Les hommes, partenaires pour la santé maternelle’ choisi cette année à l’occasion de la Journée mondiale de la population qui sera célébré le 11 juillet prochain.
‘Quelle est la responsabilité de l’homme qui est souvent détenteur de la bourse face à ce fléau de la mortalité maternelle ?’, s’interrogent les responsables de la Direction de la planification des ressources humaines de la Direction générale du Plan du ministère de l’Economie et des Finances, qui faisaient hier face à la presse dans les locaux du Service national pour l’éducation et l’information pour la santé (Sneips). Ce face-à-face avec les journalistes a été organisé en prélude de la Journée mondiale de la population.
Impliquer les hommes dans la santé sexuelle et procréative devient de plus en plus une nécessité. Car, explique Kandakhassé Kanouté Kassé, coordonnatrice nationale de la santé de la reproduction à la Division de la santé reproductive, 72 % des prises de décision reviennent aux hommes en ce qui concerne les soins de santé maternelle. Or la femme doit au moins effectuer quatre consultations prénatales. Lors de l’accouchement, l’homme est également invité à l’assister. C’est ce que les spécialistes appellent un ‘accouchement humanisé’.
Selon les chiffres, le taux de décès maternel est de 401 femmes pour 100 000 naissances. Ce taux a connu une baisse, car il se situait en 1992 à 510 femmes pour 100 000 naissances. A cela s’ajoutent les complications liées à l’accouchement. C’est pour cela qu'une nouvelle déclaration de politique de population s’impose. Avec une contribution massive des hommes qui doivent aider les femmes dans la planification familiale et prendre soin de la santé de leur partenaire sexuel. Une dynamique à pérenniser, selon les spécialistes en santé reproductive. Les hommes sont considérés comme des partenaires et des agents de changement qui apportent leur soutien aux droits humains et à la maternité sans danger.
Cette journée mondiale de la population sera l’occasion de porter une attention accrue à la santé maternelle. La cérémonie officielle aura lieu le mercredi 11 juillet dans la salle de délibération de l’hôtel de ville de Dakar. Elle sera présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop.
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En Juin, 2013 (00:19 AM)Participer à la Discussion