Les établissements sanitaires vont encore renouer avec les mouvements d’humeur, d’ici quelques jours. C’est là la décision du Syndicat national des travailleurs de la Santé (Syntras) qui se réunit, jeudi, pour décréter un mot d’ordre de grève. Cela fait suite au retard accusé par le gouvernement sur le paiement de leurs primes de motivation.
Encore une paralysie du secteur sanitaire. En tout cas, c’est ce qu’annonce le Syndicat national des travailleurs de la Santé (Syntras). Selon Arona Diop, le secrétaire général de la Section Hôpital Abass Ndao dudit syndicat, cette décision fait suite au retard du paiement des primes de motivation par le gouvernement. «Le bureau exécutif du Syntras se réunit, ce jeudi, et nous allons discuter du mot d’ordre de grève. Et, ce sera sûrement des débrayages et une grève générale», lance M. Diop. En effet, ces travailleurs trouvent inacceptable l’attitude du gouvernement qui leur fait courir depuis des mois derrière ces primes de motivation. «Le gouvernement avait pris l’engagement depuis trois mois, maintenant, de nous payer le troisième trimestre c’est-à-dire ce qu’il nous devait depuis fin septembre. Mais, jusqu’à présent il nous fait attendre», regrette le secrétaire général. Pour M. Diop, l’enveloppe s’élève à 1,5 milliard de francs Cfa et, au ministère, ils disent, selon le syndcaliste, que l’enveloppe n’est pas encore bouclée pour commencer le paiement. Toutefois, ces blouses blanches déplorent le comportement des autorités qui, au lieu de dire la vérité, se versent dans des contradictions. Car, selon eux, ces autorités disaient que l’argent était disponible et qu’il ne restait que les procédures administratives. Mais, ces dernières reviennent aujourd’hui pour dire que c’est une seule partie de l’argent qui est disponible et le montant global ne l’est pas encore. «Ce ne sont pas des négociations, mais un acquis qu’on a eu depuis 2001. Donc, on ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’a pas respecté ses engagements. Et, des primes qu’on paie tous les trois mois quelle que soit la lenteur administrative, des mesures idoines devraient être prises pour respecter le délai», éructe le Arona Diop. Cependant, ces travailleurs appellent le gouvernement à débloquer l’argent sinon d’ici quelques jours, les établissements sanitaires seront au ralenti. «Le secteur sera en mouvement, dans les prochains jours, parce que cela bouge de partout et nous sommes en train de se voir entre syndicats pour faire un mouvement d’ensemble», conclut M. Diop.
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