Sédhiou : La délocalisation de la gare routière divise transporteurs et autorités municipales

Le torchon brûle entre le regroupement des chauffeurs de la gare routière de Sédhiou et les autorités municipales sur la question de la délocalisation et de la modernisation de la gare routière « encombrée selon les professionnels du volant par la station d’essence, la construction anarchique des cantines de la mairie, les ateliers des mécaniciens et des soudeurs ». 

A ces désagréments s’ajoutent « le manque d’éclairage public et le non ramassage des ordures », s’indigne Balla Moussa Dramé, président de la gare routière dans une lettre en date du 20 décembre dernier adressée au maire, sollicitant ainsi la délocalisation de leur espace de travail.Dans une lettre n° 12/058/C./Sed Omar Ndiaye, le secrétaire municipal sous les ordres du maire informe les chauffeurs que « la mairie n’a ni les moyens ni les possibilités de procéder à la délocalisation de la gare routière. (…)». Aussi, poursuit-il, « il faudra que tous, y compris les transporteurs, acceptent de vivre dans les conditions qui sont celles dont dispose la mairie ».

Offusquée par cette attitude et ces propos jugés « déplaisants » le regroupement des chauffeurs a décidé d’engager un bras de fer contre la municipalité en envisageant de boycotter le paiement des droits de stationnement qui s’élèvent, selon Balla Mouss Dramé, à 18 millions de F par an.