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Sénégal : 60% de la population utilisent un assainissement autonome (ONAS)

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Sénégal : 60% de la population utilisent un assainissement autonome (ONAS)
Pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 6 qui cherche à « garantir l’accès de tous à l’assainissement », il nous faut forcément recourir à l’assainissement autonome. Parce que, l’assainissement collectif coûte trop cher en matière d’investissement et d’exploitation. C’est du moins l’avis de Mme Penda Thiam Sèye, chef de la cellule de l’assainissement autonome à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Elle a fait la révélation en marge de l’atelier de mise à niveau des journalistes en assainissement autonome que Speak Up Africa a organisé en partenariat avec l’ONAS.

« L’assainissement collectif coûte trop cher »

En effet, au cours de cette deuxième session de renforcement des capacités, qui s’est tenue les 3 et 4 septembre 2024, à Thiès, Mme Sèye a également fait savoir que l’assainissement autonome concerne aujourd’hui 60% de la population sénégalaise. « Aujourd’hui, on sait que si l’on veut atteindre les ODD en matière de taux d’accès, un accès sécurisé à l’assainissement, il nous faut forcément recourir à l’assainissement autonome. L’assainissement collectif coûte trop cher en matière d’investissement et d’exploitation également. D’où la nécessité de promouvoir l’assainissement autonome qui concerne aujourd’hui 60% de la population sénégalaise », a laissé entendre la cheffe de la cellule de l’assainissement autonome.

C’est dans ce cadre précis que les deux partenaires (Speak Up Africa et ONAS) ont initié cette formation de mise à niveau des journalistes qui vise à « améliorer la compréhension des questions et enjeux liés à l’assainissement autonome au Sénégal afin de promouvoir une meilleure appropriation de la thématique de la gestion des boues de vidange par les médias et renforcer leurs capacités de rédaction et de publication sur ce thème ».


La boue de vidange, un déchet à plusieurs opportunités

M. Mouhamadou Guèye, conseiller technique du Directeur général de l’ONAS, emboitant le pas à Mme Sèye, a soutenu que les boues de vidange, qui sont des résidus extraits de systèmes d’assainissement autonome, présentent beaucoup d’opportunités. « Les boues de vidange ont beaucoup d’opportunités. Elles peuvent être valorisées en engrais organique, qui est un engrais qui n’est pas mauvais pour nos terres et qui ne pollue pas aussi les nappes phréatiques. Il y a aussi la valorisation en biocharbon qui peut permettre de lutter contre la déforestation de nos forêts, et enfin le biogaz », a expliqué M. Guèye, qui a présidé toute la rencontre au nom du Directeur général de l’ONAS, M. Séni Diène.

Il ajoute : « Vous savez, les boues de vidange sont une ressource qui était considérée jadis comme des déchets semi-liquide et maintenant on les considèrent comme de l’or ; c’est-à-dire on peut les valoriser et créer un produit marchand et même faire du service de l’assainissement autonome un service marchand à partir de ces boues de vidange. Parce que, au lieu de les considérer comme des déchets qu’on jette dans la nature, il faut les apercevoir comme des déchets qu’on peut recycler et réutiliser dans l’agriculture. Aussi, les effluents issus de ces boues de vidange (les eaux traitées) peuvent être aussi utilisés dans la construction de bâtiments et travaux publics.

Toutefois, le conseiller technique du Dg de l’ONAS signale qu’il n’y a pas encore une masse critique de boues de vidange au Sénégal qui permet à l’Office national de l’assainissement de satisfaire tout le marché. Parce que, ajoute-t-il, des études de l’USAID ont montré que le potentiel de valorisation des boues de vidange au Sénégal pourrait être augmenté de 32 fois encore.

« Donc, on est à une valorisation naissante, notamment dans la région de Dakar. Mais, si l’on essaye de mettre les moyens qu’il faut et aussi d’avoir une politique de valorisation très soutenue, nous pouvons augmenter ce potentiel ; et ça ne sera pas seulement à Dakar mais dans l’ensemble du territoire national, pour préserver l’environnement et pour créer une économie circulaire, créer des revenus, des emplois verts à travers la valorisation de ces boues de vidange », a d’emblée souligné Mouhamadou Guèye.

Venue participer à cette deuxième session, Mme Seynabou Diokhané Mbow, chargée de plaidoyer du programme paludisme à Speak Up Africa, a soutenu que cette formation va aider l’ONAS à renforcer la communication autour de l’assainissement et surtout le plaidoyer face aux défis de la réglementation de l’assainissement sur lesquels le Sénégal devrait travailler pour une meilleure gestion de ce sous-secteur.

A rappeler que l’assainissement désigne l'ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d'épuration des eaux usées avant leur rejet dans un  milieu ou dans le sol. Il s’agit ici, d’une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses différents composants. L’assainissement comprend la collecte, le traitement et l'évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments. Son objectif principal est de protéger et d'améliorer la santé humaine en brisant le cycle de transmission des maladies hydriques.

On parle d'assainissement collectif pour les zones raccordées au réseau d'égout et équipées d'une station d'épuration traitant les rejets urbains. Et l'assainissement est dit autonome dans les zones non-raccordées au tout à l'égout.

A rappeler également que Speak Up Africa est une organisation qui œuvre dans les secteurs de l'assainissement et de la santé en mettant l'accent sur la communication et le plaidoyer pour un changement de comportement. Il se consacre à catalyser le leadership, à favoriser le changement de politique et à accroître la sensibilisation au développement durable en Afrique. L’amélioration de la santé publique est au cœur de son action. L'Ong soutient la réalisation les ODD 1 à 6, qui visent notamment à la transformation des sociétés africaines et à ce que chaque homme, femme et enfant soient en mesure de vivre une vie longue et en bonne santé.


2 Commentaires

  1. Auteur

    Valjean Dieumbane

    En Septembre, 2024 (13:42 PM)
    Faut tout à l'égout, et évacuer toute la merde pour être traité en centre. L'assainissement autonome à ses limites car la population a augmenté et on ne peut paît pas se permettre de polluer la nappe phréatique davantage. Quand on était petit, la merde allait au trou mais 50 m plus loin y'a avait le puits pour boire. Mais ce qui nous a sauvé, c'est notre alimentation. Aujourd'hui avec les produits auchan et les plats industriels, sans compter les résidus de médicaments, laisser la merde dans le trou est une erreur à cause de l'eau des puits que beaucoup de gens, surtout dans les zones rurales, continuent de boire.
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  2. Auteur

    En Septembre, 2024 (15:36 PM)
    pourquoi la plus claire est au centre comme ça moi je sais pas pourquoi ce pays est tellement compléxé vraiment
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