Le président Wade n’a pas que, seulement, les problémes de délestages et d’inondations à résoudre, pour soulager les populations. Car, la cacophonie dans l’équipe gouvernementale n’est pas pour lui faciliter les choses. Une situtation qui amène à se questionner sur l’autorité du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye.
Le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye avait annoncé le recasement des populations de la banlieue, victimes d’inondations, du côté de Diamniadio, Rufisque et Sangalkam, pour le 15 juillet dernier. Mais, celles-ci sont toujours sur place. Elles sont même descendues dans la rue. Le ministre de l’Intérieur s’échine à faire pomper les eaux usées dans lesquelles elles pataugent depuis des années. Ce que réclamaient les sinistrés. Souleymane Ndéné Ndiaye avait parlé de les reloger dans des tentes. Devant leur refus, le ministre de l’Habitat, Omar Sarr, parle maintenant de maisons préfabriquées, qui seront en bambou et en banco. Deux matériaux qui présentent des risques. Le premier ne résiste pas au feu. Le second ne résiste pas au temps.
Souleymane Ndéné Ndiaye n’avait pas exclu le recours à la contrainte pour faire transférer les populations. Mais, le ministre de la Famille, Mme Ndéye Khady Diop, s’est rendu dans la banlieue, avec en bandoulière « l’arme » de la « sensibilisation ». Souleymane Ndéné Ndiaye s’est-il vu dédire, parce qu’ayant pris une décision dans la précipitation et sans concertation avec les ministres et les populations ? La réunion ministérielle sur le suivi des mesures arrêtées contre les inondations, que le Premier ministre a présidée en atteste. On se souvient qu’il a été même attaqué par Farba Senghor et le président du conseil d’administration de l’agence pour l’aménagement du territoire, Fallou Touré, par ailleurs conseil spécial du ministre d’État et fils du président Wade, Karim.
Cette mésentente entre ses proches n’est pas pour arranger le président Wade, dont le ministre chargé des questions de genre, Awa Ndiaye, a même osé prendre le contrepied d’une de ses déclarations. Il se défend de l’existence d’un projet « dynastique de succession », après avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2012. Celle-ci a déclaré, depuis les Etats-Unis d’Amérique, où elle l’accompagnait, travailler pour faire élire Karim Wade. Depuis, les Sénégalais se demandent qui, finalement, croire.
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