Dakar, 19 jan (APS) - Le Secrétaire Général de l'Union des Enseignants du Sénégal (UES), Gounia Niang a dit comprendre le mouvement d'humeur des élèves, en réaction à la crise qui secoue l'Ecole sénégalaise et a appelé la société civile à s'impliquer pour trouver une issue.
''Nous comprenons leur attitude, parce que c'est leur avenir qui est en jeu'', a indiqué, vendredi à Dakar, M. Niang lors d'une conférence de presse conjointe des intersyndicales A, B et du CUSEMS, réunies au sein d'un nouveau cadre unitaire.
Le collectif des élèves de Dakar a organisé des manifestations, dont la plus récente, mercredi, a donné lieu à des scènes de violence pour protester contre les perturbations notées dans l'enseignement depuis le début de l'année scolaire.
Les élèves dénoncent l'indifférence de l'Etat, mais aussi accusent les professeurs de les prendre en otage, reprochant particulièrement à certains d'entre eux de faire grève dans le Public tout en donnant des cours dans les établissements Privés.
"Que les élèves ne soient pris en otages'', a encore indiqué Gounia Niang, demandant ‘'l'implication de la société civile et des partenaires de l'école pour sauver l'école sénégalaise'', en essayant de ‘'faire pression'' sur l'Etat pour qu'il ‘'respecte ses engagements''.
‘'Notre souhait aurait été que l'école ne ferme pas une seule minute, (...) que nos revendications n'aient pas d'impacts sur les élèves'', a-t-il encore noté, avant d'ajouter : ‘'quand on est acculé, on est obligé de réagir''.
Cependant, a souligné le syndicaliste, ‘'c'est l'Etat qui détient la clef'' du dénouement de la crise que traverse l'école sénégalaise.
ADI/AAS
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