Dakar, 3 oct (APS) - Malgré le retour massif des émigrés clandestins, environ plus de 1680 à la date du 3 octobre, les jeunes continuent d'explorer les voies maritimes pour s'offrir un exil ‘'doré'' en Espagne, a constaté l'APS.
De trois au départ le 14 septembre dernier, les charters sont passés à quatre et font des rotations entre les Iles Canaries et Saint-Louis tous les lundi, mercredi et vendredi pour rapatriés les infortunés.
Selon des sources concordantes, des opérations ‘'commandos'' continuent à s'organiser avec des convoyeurs déterminés à tirer leur épingle du jeu malgré les menaces d'alourdissement des peines brandies par les autorités.
La tactique des convoyeurs se révèle payante. Un témoin d'un départ récent de candidats à l'émigration clandestine souligne que pour contourner le Frontex, système de contrôle maritime et aérien mis en place par le Sénégal en collaboration avec l'Italie et L'Espagne, les convoyeurs ont changé leurs habitudes.
Selon lui, la nuit les avions arrivent difficilement à localiser les pirogues qui regagnent facilement les eaux internationales. Tous ceux qui ont été appréhendés par le Frontex ont pris le risque d'embarquer le jour, selon ce témoin qui a requis l'anonymat.
Ils peuvent aussi échouer avec les dénonciations des populations comme ce fut le cas pour Doudou Sarr Seck, récemment arrêté mais qui a réussi à semer les pandores en prenant la fuite.
Les candidats devaient embarquer dans la nuit du 25 au 26 et toutes les dispositions préalables étaient prises pour la réussite de cette opération.
Deux jours avant, la gendarmerie a reçu un coup de fil anonyme les informant des détails des préparatifs du voyage. Pour en avoir le cœur net, les pandores se sont fait passer pour des candidats avant de se dévoiler et de mettre fin aux manoeuvres de ce pêcheur âgé de 42 ans.
Societe
0 Commentaires
Participer à la Discussion