Dakar, 14/10 - La chercheuse française à l`Institut de recherche pour le développement (IRD), Fabienne Samson Ndaw, a plaidé vendredi, à Dakar, pour une implication massive des institutions religieuses en Afrique subsaharienne dans le mouvement contestataire du phénomène de l`émigration clandestine, estimant qu`elles représentent un vecteur important de persuasion sur le continent.
"Les églises chrétiennes, toutes tendances confondues et les congrégations musulmanes ont un grand pouvoir de rassemblement des jeunes et d`influence sur le comportement de la jeunesse en Afrique subsaharienne, à telle enseigne qu`elles peuvent mener efficacement le combat contre l`aventure clandestines de ces jeunes, à travers une éducation religieuse soutenue", a déclaré l`universitaire française, à l`occasion de la conférence internationale sur la jeunesse et la mondialisation.
Elle a précisé que l`introduction de la thématique de l`émigration clandestine, dans les différents cultes religieux ainsi que des conférences à grande audience menées régulièrement par les leaders religieux très influents dans leur différent pays, sont des moyens qui touchent la jeunesse africaine dans sa majorité et contribuent sensiblement à mener le discours dissuasif sur l`exode des jeunes vers l`Europe.
"Les religions en Afrique ont toujours réussi dans leur mission de dénonciation d`une société décadente et des dérives de la jeunesse. Elles apparaissent aujourd`hui comme l`ultime recours face à l`échec répété des diverses politiques nationales et internationales de lutte contre le phénomène de l`émigration irrégulière", a soutenu l`anthropologue de l`IRD.
La conférence internationale sur la jeunesse et la mondialisation réunit, dans la capitale sénégalaise, une vingtaine d`universitaires venus de différents pays d`Afrique, d`Asie, d`Europe et d`Amérique, jusqu`à dimanche.
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