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Sidy Lamine NIASSE accuse : ‘Moustapha Niasse est le commanditaire des propos diffamatoires de son fils sur ma mère’

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Sidy Lamine NIASSE accuse : ‘Moustapha Niasse est le commanditaire des propos diffamatoires de son fils sur ma mère’
Moustapha Niasse est le commanditaire des propos tenus par son fils Cheikh Tidiane, dans l’interview que ce dernier a accordée au quotidien Le Populaire. L’accusation est de Sidy Lamine Niasse qui, dans l’entretien qu’il a eu avec nous, montre les preuves de ce qu’il avance. En revenant sur cette question, précise-t-il, loin de lui toute idée de verser dans le féodalisme ou dans une quelconque polémique.

Wal Fadjri : La question de votre lignée familiale a été soulevée dans la presse. Comment avez-vous vécu ces révélations sur vos parents, en particulier sur votre mère ?

Sidy Lamine Niasse : Une fois encore, me voilà installé dans une affaire qui m’appelle à m’investir pour rétablir la vérité des faits. Tout est parti d’une interview que j’ai accordée à l’hebdomadaire Week-end et dans laquelle j’ai soutenu que je n’aurais pas choisi Ahmed Khalifa Niasse comme frère. Ne voilà-t-il pas que, comme s’il avait encore besoin de me confirmer, il s’est cru en devoir de régler ses comptes avec Moustapha Niasse, à travers sa réplique à mes propos. Ce qui a motivé une sortie injurieuse de Cheikh Tidiane Niasse - la voix de son père - contre ma famille, dans une interview truffée de mensonges, de confusions savamment entretenues et de fausses assertions, publiée par le journal Le Populaire dans son édition du jeudi 28 juin 2007. Je réitère ici que Moustapha Niasse n’appartient pas à notre lignée familiale. Nous détenons les archives qui établissent notre généalogie sur plusieurs générations. Mais là n’est pas le problème. Moustapha Niasse, à travers son fils, aurait dû s’arrêter à la lettre de Baye Niasse, authentique celle-là, dans sa tentative de qualification de la personnalité d’Ahmed Khalifa Niasse. Dans cette lettre, Baye Niasse précisait que ce dernier n’était pas son fils pour qu’on n’associe pas son nom aux agissements d’Ahmed. Mais il ne s’est pas arrêté à cela ; il est allé jusqu’à prétendre que ma mère serait une captive mauresque. Or il a tout faux. D’abord, où a-t-on jamais vu, en Mauritanie, surtout à Boutilimit, une Mauresque blanche esclave ? Or notre mère est une Mauresque blanche et est de la lignée des Alaouites, bien connue des Mauritaniens et de tous les oulémas pour être de la descendance du prophète Mohamed (Psl). Il est vrai que, dans nos échanges de civilités, Moustapha Niasse a toujours fait référence à ma mère en parlant de ‘la sainte Maïmouna…’ Or, ma mère ne s’appelle pas Maïmouna. Elle se nomme Aminatou Aïdara. Il a bien existé, dans notre famille, une Maïmouna, mais c’est une affranchie. Et elle n’est évidemment pas ma mère. C’est justement cette confusion qu’a toujours faite Moustapha Niasse à propos de ma mère, qui est à la base de tout l’argumentaire de son fils tendant à faire de ma mère une affranchie. Ahmed est mon frère biologique. Nous partageons avec Moustapha le nom Niasse, sans aucune autre forme de parenté. Mais dans l’itinéraire, les pratiques, les méthodes et le rapport à l’argent, Ahmed Khalifa et Moustapha sont assimilables à des jumeaux. Ils sont identiques. Alliés, ils l’ont été à chaque fois que leurs intérêts du moment le commandaient. Ils ont tout partagé, jusqu’à leur chambrette de la rue Kléber, jusqu’au marabout commun aux deux, le défunt Babou Ndao de Médina Ndiawène dans le Kaffrine. Ces deux-là m’ont fait trop de mal. L’un, Moustapha, au faîte de sa puissance, avait juré qu’il ferait baver ma fratrie, nous reprochant de vouloir ‘devenir célèbres’. L’autre, Ahmed, m’a toujours fait payer, au prix fort, ses turpitudes personnelles auxquelles je n’étais pas mêlé.

Wal Fadjri : Pourquoi vous attaquez-vous à Moustapha Niasse alors que c’est son fils qui a fait une sortie dans la presse ?

Sidy Lamine Niasse : Pourquoi j'ai parlé de Moustapha et non de Cheikh Tidiane ? Mais parce que les preuves sont là pour montrer qu'il y a un commanditaire qui a laissé les armes du crime sur les lieux, et c'est Moustapha Niasse. La première preuve, c'est quand le fils confond, comme son père l’a toujours fait, ma mère Aminatou Aïdara avec la captive affranchie Maïmouna. C’est ce qui l’a amené à déclarer que ma mère était une captive des Alaouites offerte à mon oncle Cheikh Ibrahima Niasse qui l'a donnée, à son tour, à mon père Khalifa Niasse. L'histoire des captives est certes vraie, mais Moustapha la connaît à peine, car il n'est pas de la famille, c’est pourquoi il ne connaît pas certains détails. Il a juste eu un parfum de cette histoire, c'est pour cela qu’il a confondu vitesse et précipitation. La vérité, c’est qu’il y a eu deux sœurs, l'une s'appelait Maïmouna et l'autre Oumaïma. Ces deux sœurs étaient des captives des Alaouites (c'est-à-dire la famille de ma mère) qui les ont données l’une à mon père, Khalifa, et l’autre à mon oncle Baye Niasse qui est de 19 ans son cadet. Et elles ont eu des enfants avec eux. L’un est un demi-frère et les autres des cousins avec qui nous gardons de très bons rapports. Il s'est trouvé que l’un de ces cousins est un ami intime d’Ahmed que Moustapha Niasse connaît et qu'ils fréquentent ensemble. Le père de Cheikh Tidiane a dû certainement croire qu’il est un frère d’Ahmed. L'autre fait qui renforce ma conviction que Moustapha Niasse est le commanditaire, c'est que, chaque fois qu’on a parlé ensemble de ma mère, il a utilisé l’expression : ‘Notre mère, la sainte Maïmouna’. Or Maïmouna, c'est la captive ; alors que ma mère s'appelle Aminatou. Plus précisément Aminatou Mint Barham, c'est-à-dire la fille de Barham. Mais au Sénégal, on n’utilise pas le Mint, c'est pourquoi on dit Aminatou Aïdara. C’est pourquoi, à la lecture de l’interview parue dans Le Populaire, ma première réaction a été de penser au langage de civilité d’hier de Moustapha Niasse, utilisé aujourd'hui comme une arme par le biais de son fils qui est censé tout ignorer. La troisième preuve, c'est la lettre de Baye Niasse évoquée dans l’interview. Cette lettre était détenue par Moustapha Niasse, alors directeur de cabinet du président Senghor, et était considérée comme un secret d'Etat. Je dis bien ‘secret d'Etat’ puisque par cette lettre destinée en priorité aux partenaires étrangers, en particulier arabes, Baye Niasse cherchait à se démarquer des frasques d’Ahmed Khalifa Niasse. Plus tard, ce dernier sera en guerre contre Senghor et c'est cette arme qui sera utilisée pour l’attaquer. Et Moustapha en tant qu'ami d'hier d’Ahmed, devenu son ennemi pour les circonstances, avait besoin d'une arme. Cette arme brandie par Cheikh Tidiane, qui n'était pas encore né à cette époque, montre à quel point Moustapha Niasse a manqué de vigilance. Ce n’est pas la première fois qu’Ahmed fait de telles déclarations sur Moustapha Niasse, mais il répond pour la première fois par le biais de son fils. Parce qu’il avait toujours évité de me mêler dans ses histoires avec Ahmed. Il sait que je fais un travail et que je le fais respectueusement. Lui-même me dit toujours que je suis une fierté pour ce pays. Et ce, devant des témoins.

Wal Fadjri : Pourquoi Moustapha Niasse vous en voudrait-il d’avoir voulu être ‘célèbre’, ainsi que vous le soutenez plus haut ?

Sidy Lamine Niasse : Il s'est trouvé que dans ma sortie dans l’hebdomadaire Week-end, quand je parlais à cœur ouvert, j'ai rappelé un fait historique pour dire que Moustapha Niasse se trouvait à l’origine de ma première détention. Ce dernier, alors ministre des Affaires étrangères de Senghor, avait proféré des menaces contre ma personne. Nous étions en fin octobre 1979 et le combat faisait rage entre eux et Ahmed. Et Moustapha Niasse me disait que je devais payer (avec mon frère) le prix de vouloir être célèbre... Lorsque j'ai rappelé cela dans l'interview du Week-end, Moustapha Niasse, en le lisant, s'est permis de faire d’une pierre deux coups. Il a sorti son arme qu'il pensait être fatale, car il croyait que notre mère était l’esclave affranchie. Tous ces éléments me confortent dans l’idée que c’est Moustapha qui est derrière cette sortie. Pour ce qui est de Cheikh Tidiane, il a été utilisé dans cette affaire. On connaît l’origine des problèmes qu’il a eus par le passé avec son père. Il a fait ses études en France, précisément à Lille et a galéré jusqu’en 2000. Quand son père est devenu Premier ministre avec l’alternance, il l’a rappelé au pays pour lui confier une mission politique… Mais auparavant, il avait fait l’objet d’une négligence et on sait ce qui est à l’origine de tout cela, mais on ne peut pas l’étaler sur la place publique. Moustapha Niasse, en bon politicien, comme Ahmed, aime bien faire feu de tout bois. Même s’il s’agit d’utiliser un proche parent. Partant de tous ces éléments, je dirai que Cheikh Tidiane n'est que le porte-voix de son père.

Wal Fadjri : Pourquoi revenir sur une question qui s’intègre plus dans une époque féodale ?

Sidy Lamine Niasse : C'est regrettable de se réclamer soi-même d'une famille alaouite, descendant du Prophète Mohamed (Psl) ou d’une famille nobiliaire à une époque où les gens ont d'autres préoccupations qui transcendent les appartenances familiales. Moustapha Niasse ne devait pas avoir ce genre de problème, puisqu’il a assez prouvé. On peut être d'accord avec lui ou ne pas l'être, mais il devait se suffire de ce qu'il a fait au lieu d’entrer dans cette voie. Je vais vous raconter une anecdote. Je suis allé une fois voir un fidèle de mon père, le vieux Thierno Dièye, qui était à la rue Thiers à Dakar dans les années 60, pour lui dire : ‘Thierno, je suis chérif, il faut me donner le adiya (cadeau)’. Et le vieux de me répliquer : ‘Mon fils, va étudier. Lorsque tu réussiras, tes origines chérifiennes seront évoquées, puisque c'est réel. Mais si tu ne réussis pas, on ne verra que le fils d'une Mauresque’. Depuis lors, je me suis dit que je suis le fils d'une Mauresque, je ne me suis jamais réclamé Chérif. Même si cet état de fait est authentifié, cela ne m'a jamais intéressé. J'ai toujours voulu être moi-même et faire mes preuves, sans avoir besoin de m’adosser à une quelconque appartenance familiale ou généalogique. Une fois de plus, cette question n'a jamais été évoquée par moi. Si elle peut l’être par Ahmed, c’est compréhensible, parce qu’il a toujours nourri un complexe de supériorité à l’égard de tout le monde. Y compris même à l’égard des membres de sa propre famille. Il aime à plastronner partout qu’en plus d’être de la famille Niasse, nous sommes des chérifs. Et son pendant, Moustapha Niasse, aime bien se glorifier d’être de sang royal, de la même manière que l'a évoqué son fils Cheikh Tidiane. Ce discours n'est pas nouveau. Moustapha Niasse l’avait tenu devant Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Cissé et tant d'autres à Pire, lorsque le dernier nommé donnait sa fille en mariage à Ahmed Khalifa Niasse. J'étais très gêné. Je sais que tous les deux, Moustapha et Ahmed, aiment ce genre de discours et ils l'évoquent partout, l'un par sentiment d'infériorité, l'autre par sentiment de supériorité. Or cela n'est pas bon pour des hommes de leur talent et de leur valeur. Je sais de quoi je parle puisque je connais ces deux hommes qui, bien que s’étant enrichis pour avoir côtoyé le pouvoir, sont comme tout le monde. Ni leur niveau ni autre chose ne leur auraient permis d'avoir ce qu'ils ont aujourd'hui. Mais parce que le pouvoir leur a ouvert des portes, ils en ont profité. Ils ont donc tout en commun. Ç’aurait été d'autres, qui ont évolué naturellement, ils n’auraient pas besoin d'évoquer l'histoire. Pour ce qui nous concerne, lorsque nous l'évoquons, c'est juste pour rétablir la vérité des faits en tant que témoin.

Wal Fadjri : Votre souci, c’est de rétablir la vérité, mais vous semblez être affecté par cette histoire de lignée familiale…

Sidy Lamine Niasse : Je me trouvais à Fès au Maroc. Nous étions le jeudi 28 juin. C’est quand je sortais de la salle de conférence où se tenait le Forum des adeptes de la Tidjania que mon téléphone a sonné. Et au bout du fil, il y avait notre confrère de la télévision nationale, Ahmed Bachir Kounta (qui m’appelle toujours Chérif). Il m’informe de ce qu’il a lu dans les colonnes du Populaire et me dira qu’il comptait réagir face à ces allégations non fondées. Mais ma première réaction fut : ‘Cette histoire politique ne m’intéresse pas. Elle est soulevée par deux politiques, notamment Ahmed et Moustapha Niasse.’ Mais Ahmed Bachir Kounta persiste au téléphone et me fit part de sa décision d’écrire pour rétablir la vérité : ‘Parce que votre mère est connue de tous puisque c’est une Chérif authentique’. Je lui ai rétorqué que ce n’est pas une interview qui peut remettre en cause notre appartenance à la famille chérifienne. C’est notre comportement de tous les temps qui nous fait mériter ou démériter cela. C’est ainsi qu’Ahmed Bachir Kounta conviendra avec moi de laisser tomber cette histoire. A sa suite, le professeur Malick Ndiaye m’a appelé pour savoir ce qui se passait. J’étais avec des cousins et quand ils ont appris la nouvelle, ils s’en sont offusqués. Je leur ai dit que c’était de bonne guerre entre deux politiques et que c’était normal que cela rejaillisse sur ma personne. Puisque j’ai eu un sort que je n’ai pas choisi, mais peu importe ! C’est après que je m’en suis ouvert à l’ambassadeur Moustapha Cissé, en lui avouant le choix que j’avais fait de ne pas me mêler de cette guerre entre deux politiques. C’est alors qu’il m’a raconté que Khalifa Ababacar Sy de Tivaouane avait reçu un jour un individu qui se plaignait d’avoir été insulté par sa femme. Et quand il a fait convoquer la dame pour l’interroger, celle-ci lui a rétorqué que c’est le mari qui l’avait insultée de mère. Et elle le lui a rendu. J’ai dit à Moustapha Cissé que c’était exactement ce dont il s’agit. Et que je n’allais pas descendre jusqu’à ce niveau. Mais jusqu’à ce moment précis, je n’avais pas lu l’interview. J’en avais eu connaissance par ouï-dire. Je me suis alors résolu à la lire. Et c’est ainsi que je me suis rendu au centre de presse et j’en ai découvert le contenu sur le site de Nettali.com. Après l’avoir lu, je me suis dit que ce n’était pas le fils, Cheikh Tidiane, qui parle, mais son père. C’est cela qui m’a amené à écrire pour préciser que ma mère n’a jamais été une esclave, encore moins une affranchie. J’ai d’abord appelé le rédacteur en chef du Populaire, Mamoudou Wane, pour l’entretenir de la précision que je voulais faire. Il m’a demandé de la lui envoyer. Quand je l’ai fait, j’ai appelé Yakham Mbaye. Je m’attendais ne serait-ce qu’à un appel à la Une comme l’interview en question qui a jeté l’opprobre sur ma mère dont la mémoire a été salie, mais, ce ne fut pas le cas. Et je le regrette. J’avais songé à porter l’affaire devant la justice et j’en ai même parlé avec deux avocats, dont un Mauritanien. Un avocat mauritanien, parce qu’il est proche de la source pour être lui-même de la lignée alaouite et avoir accès à l’abondante documentation qui parle de notre lignée. C’est ainsi que j’avais envisagé de servir une citation directe à Cheikh Tidiane et à Moustapha Niasse, le commanditaire, en tant que témoin. Puis, j’ai renoncé à l’action judiciaire, puisque, pour moi, ce serait faire par procuration le combat d’Ahmed Khalifa Niasse qui n’en vaut pas la peine. En fait, loin de moi l’idée de verser dans le féodalisme ou dans une quelconque polémique, je veux juste rétablir la vérité des faits pour que la mémoire de ma mère ne continue pas d’être salie.

 



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