Le Secrétariat Permanent (Sp) d’Aj/Pads présidé par Mamadou Diop Decroix a entendu une importante communication du Docteur Yakham Diop Secrétaire national à la vie politique consacrée à la situation en Casamance. Il est ressorti des débats ‘riches et approfondis’ que les deux décennies de crise et d’instabilité dans notre sous-région, tout le long de ce que l’on a appelé à l’époque l’arc de crise couvert par les pays côtiers avec la guerre civile prolongée au Libéria (de la fin des années 90 jusqu’au milieu de la présente décennie), la guerre civile prolongée en Sierra-Leone (au cours de la même période), la déstabilisation de la Guinée-Bissau (de 1998 à 2009), l’instabilité chronique en Guinée Conakry, ‘ont entraîné un délitement voire un effondrement de l’Etat dans ces pays pendant une longue période. Et la nature ayant horreur du vide, les puissants réseaux internationaux du trafic de drogue, ainsi que les mafias du trafic d’armes ont vite fait d’occuper le terrain’.
Tout cela, informent les ‘follistes’ n’a pas manqué de prolonger ses effets dans la région Sud, notamment en Casamance et de rendre la situation beaucoup plus complexe qu’elle ne l’était il y a quinze ou vingt ans. ’Aujourd’hui, en Casamance, il est difficile de faire la part des choses entre les vulgaires coupeurs de route, les trafiquants de drogue invétérés et les combattants du Mfdc’, affirment Mamadou Diop Decroix et ses camarades. C’est la raison pour laquelle, ils demandent au gouvernement de continuer à marcher sur ses deux jambes. Ainsi, Aj/Pads demande d’abord au gouvernement de ‘sécuriser autant que faire se peut les populations et poursuivre inlassablement le travail d’édification économique et sociale de la région, en dépit de l’insécurité relative que l’on y observe’.
Les ‘follistes’ préconisent ensuite de ‘discuter directement avec les chefs militaires qui sont dans la forêt, qui devraient aussi avoir intérêt, tout comme l’Etat, à ce que l’amalgame entre le Mfdc et les trafiquants internationaux de drogue et les coupeurs de route invétérés disparaisse’. Enfin, suggèrent les membres du Sep, ‘il faut poursuivre avec courage et détermination l’approfondissement de la politique de décentralisation du président de la République’.
Pour le reste, estime toujours le parti de Mamadou Diop Decroix, ‘en tant qu’acteurs politiques, nous devrons tous rester cohérents si nous voulons nous entendre sur l’essentiel’. Et comme pour répondre à certains qui, comme Moustapha Niasse, préconisent l’intervention des Nations unies, le Sep interroge : ‘Comment peut-on refuser une simple médiation dans une affaire de système électoral qui, au demeurant, fait ses preuves depuis une décennie, et demander l’intervention des Nations Unies en Casamance ?’ Non ! répondent les anciens camarades de Landing Savané, ‘Nous pouvons nous faire confiance mutuellement et encourager l’expression des propositions qui sont faites, depuis quelque temps, ici ou là’, disent-ils.
0 Commentaires
Participer à la Discussion