Après leur expulsion du paradis et la découverte gênante de leur nudité, Eve a certainement décoré sa feuille de vigne qui cachait son intimité pour la rendre affriolante aux yeux d’Adam. La femme est ainsi faite depuis la nuit des temps et les Sénégalaises ne font pas exception.
Chez les premières générations après les indépendances, on trouvait les petits pagnes et le Gongo, un encens qui soit dit en passant puait fortement, mais qui attirait les mâles à des kilomètres à la ronde. L’olfactif jouait un grand rôle dans le mécanisme de séduction de nos aînées, la femme sénégalaise était déjà libérée par rapport à son corps. Et comme elle a toujours eu le complexe des cheveux raides des Occidentales, à l’époque c’était le règne du Yoss, des fibres de baobab teintes et enduites de karité. L’effet était un peu bizarre lorsqu’on y pense maintenant, mais cela ne gênait personne. Ensuite les mèches sont apparues. La coiffure des Sénégalaises s’est sophistiquée jusqu’à la révélation des greffages d’abord synthétiques et puis naturels. Ces fameux cheveux achetés à d’autres femmes qui les vendent par besoins financiers ou même prélevés sur des personnes décédées, selon une certaine rumeur un rien macabre qui fait froid dans le dos. Si on s’attarde ainsi sur les coiffures, c’est parce que son évolution chez les Sénégalaises révèle aussi la mondialisation.
Les cheveux indiens ou brésiliens témoignent plus qu’autre chose la notion de village planétaire et les cheveux sont des codes d’érotisme qui continueront toujours d’être efficaces parce que les hommes aiment cela. Vers les années quatre-vingt-dix dans l’intimité, c’était les pagnes transparents dénommés non sans un humour cynique, Titre foncier et l’apparition des Bine-bine faites en perles lumineuses ont éclairé bien des chambres. En ce moment nous assistons à un bouleversement total de ces codes, la nouvelles génération mise sur les tatouages sexy, les piercings comme c’est la mode en Occident. Et surtout nous assistons à la vague des bas en résille et autres matières que l’on porte en toute saison alors qu’il est impensable pour une Parisienne de se balader en bas pendant l’été, mais ici on s’approprie tout sans tenir compte du temps qui normalement détermine le port des bas.
Les Sénégalais l’adorent et les femmes le savent ainsi on apprend même à mettre ses bas comme une streap-tiseuse de Pigalle. Les talons aiguilles ont toujours fait leur effet sur la libido des hommes et les Sénégalaises ne s’en privent pas au risque de se fouler la cheville en marchant. Les soutiens-gorges rembourrés ont aussi fait leur apparition et on les met une taille en dessous pour l’effet poitrine à la Pamela Anderson dans Alerte à Malibu. Tout ceci pour vous dire que le défi de la séduction, celui de l’érotisme, la Sénégalaise l’a toujours relevé au risque de faire oublier ce qu’elle a dans la tête tant elle mise sur son corps.
4 Commentaires
Irwi
En Septembre, 2014 (16:58 PM)Oubil
En Septembre, 2014 (20:00 PM)Koji
En Octobre, 2014 (06:31 AM)Honte
En Octobre, 2014 (07:13 AM)Participer à la Discussion