Ce mercredi 7 mai 2025 , le Collectif des résidents de la cité UCAD4, à Keur Massar, a tenu, une conférence de presse pour alerter l’opinion publique et les plus hautes autorités de l’État sur ce qu’il qualifie de “spoliation foncière organisée” au détriment des travailleurs et retraités de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Regroupés au sein de la Coopérative d’habitat des travailleurs de l’UCAD, ces enseignants-chercheurs, médecins, administratifs et techniciens dénoncent “l’occupation illégale” de leur site de 10 ha situé à Keur Massar. Ce terrain avait pourtant été attribué officiellement par le décret présidentiel n°2006-374 du 24 avril 2006, après un processus administratif entamé en 2002.
“Ce projet est le fruit de plus de dix ans de démarches et d'investissements. Nous avons tous les documents légaux, du certificat de conformité au titre foncier n°12475/R. Mais malgré cela, nous sommes aujourd’hui victimes d’une occupation illégale, violente et injuste”, s’est indigné Mamadou Baldé, président du collectif et professeur à l’École supérieure polytechnique.
Il poursuit : "Depuis 2012, les membres de la coopérative affirment subir des actes de spoliation menés par des prédateurs fonciers notoires, notamment Alé Sène et Ousmane Ndiaye, qu’ils accusent d’avoir envahi le site avec la complicité de certains gendarmes et agents de l’État.”
Les faits décrits sont graves : accaparement de parcelles, reventes illicites à des magistrats, policiers, etc. “Un faux médecin, agent du ministère de la Santé, qui fournissait des certificats médicaux de complaisance pour justifier ces abus, a finalement été démasqué et incarcéré”, ont-ils précisé. Cent vingt-quatre parcelles sur les 393 prévues seraient “illégalement occupées” par des individus n’ayant aucun droit sur le site. Pire, certaines pour la sécurité publique.
“Nous appelons solennellement le président de la République, le Premier ministre, les ministres concernés ainsi que le Haut commandement de la gendarmerie à agir pour faire respecter le droit et restaurer la justice”, ont lancé les membres du collectif. Ils réclament notamment la signature immédiate du bail longtemps bloqué, la libération des parcelles occupées, la réparation des préjudices subis et le démantèlement des constructions illégales“.
"Il s’agit ici d’un scandale foncier de plus, mais cette fois, il frappe les travailleurs d’un pilier de la République : son université publique”, a conclu Mamadou Baldé.
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