"La structure en elle-même n’existe plus, n’a plus de statut, n’a plus de raison d’être puisque les ministères se sont retirés. La structure est diffuse, elle est dans l’air, elle n’existe plus réellement. Mais nous en tout cas, en tant que professionnels ayant participé avec mes collègues à tout cela, ayant géré tout cela, nous exerçons toujours à Fann. Donc nous continuons à voir les gens et à faire notre travail. La structure elle-même, elle n’existe pas et ça c’est regrettable", déclare le Professeur Ndoye.
"C’est le même cas concernant les enfants qui ont perdu les deux parents, qu’on peut appeler pupilles de la nation. Je regrette vraiment que l’Etat n’ait pas pu prendre en charge entièrement ces enfants-là. Tel était d’ailleurs le vœu du président de la République, mais je crois qu’il y a eu un décalage et les ministères n’ont pas suivi", dénonce le psychologue. "Il y a eu beaucoup de légèretés, ces enfants-là ne devaient manquer de rien et surtout ne devaient pas manquer d’accompagnement psychologique. On devait mettre en place une structure pour pouvoir les accompagner pendant des années et des années, mais aussi leur permettre une scolarité normale. Parce que ces enfants qui ont tout perdu, qui ont basculé du blanc au noir, de la lumière à l’obscurité d’un coup, d’un instant, ces enfants-là, effectivement, devaient être pris en charge par l’Etat entièrement, et accompagnés pour qu’il n’y ait pas demain de problème au niveau de leur scolarité et au niveau de leur future vie d’adulte », s’est désolé le docteur Omar Ndoye, Coordonnateur de la Cellule de suivi psychologique des rescapés et familles de victimes du naufrage du « Joola ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion