La sortie, hier, du Directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej), Abdou Khafor Touré, chez nos confrères de la Rfm, pour rappeler les conditions d’obtention des 2700 visas offerts par l’Espagne, a relancé la suspicion sur «la manière peu orthodoxe dont sont gérés ces postes de travail dans la pêche et l’agriculture, mis à la disposition du Sénégal par le ministère espagnol du Travail». C’est le cas au niveau de la banlieue, tête de pont de ce qui était l’aventure dénommée «Barça ou Barzakh». Et où des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) demanderaient, «au minimum», 2 500 000 Fcfa en échange du précieux sésame.
Vrai ou faux ? En tout cas, ceux que nous avons contactés, histoire d’en savoir un peu plus, se sont refusés à tout commentaire. Mieux, ils ont insisté sur le fait de ne pas vouloir être cités dans cette affaire. Sans demander à avoir plus de précisions sur l’origine de cette information. Allez savoir à quelle fin. En tout cas, la balle est dans le camp des pouvoirs publics, qui avaient menacé de «sévir contre les contrevenants». Il convient de rappeler que pour «pallier ce déficit de transparence dans la gestion des visas», le ministre de la Jeunesse et de l'Emploi des jeunes, Mamadou Lamine Keïta, avait pris un arrêté instituant une cellule chargée de la présélection. Ce qui était une manière plus ou moins diplomatique d’enlever à l’Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej), dirigée par Abdou Khafor Touré, le fromage de la bouche. Il était alors question de jeter les bases d’une «démocratie dans l'accès aux visas», en élaborant un manuel qui définirait des modalités et des critères objectifs, opposables à tous les candidats et sur l'ensemble du territoire national. La cellule en question est composée, entre autres responsables, du Directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (Anej), du Directeur de l'Emploi, du Directeur de la Jeunesse et de la Vie associative et de l'Administrateur du Service civique national. N’empêche, la suspicion montait crescendo, car les rumeurs les plus folles circulaient sur des «rabatteurs en cols blancs et autres cercles proches du Parti démocratique sénégalais (Pds), qui font leur beurre dans cette affaire de visas». Indexée comme étant le «centre névralgique de ce trafic» - les contrats de travail des candidats à l’émigration s’y échangeraient contre espèces sonnantes et trébuchantes - la Direction de l’Emploi n’avait pas tardé à dégager en touche. Et son patron, Mohamed Thierno Ndjim, de faire une précision de taille : «Tous les dossiers demandés ou fournis par l’Etat sont gratuits». Ce qui, apparemment, semble ne pas être le cas avec cette «opération de vente de visas» dans laquelle seraient impliqués de grands responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) de la banlieue.
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