Les enseignants sont prêts à frapper fort, cette fois-ci, si les autorités ne répondent pas à leurs aspirations. Ils comptent encore aller en grève en cas d’échec de leur rencontre d’aujourd’hui avec l’Etat.
La grève des enseignants connaîtra-t-elle son épilogue ? La rencontre prévue aujourd’hui avec l’Etat édifiera l’opinion sur la question. Les élèves risquent d’avoir de longues vacances de Pâques. Car, les enseignants comptent aller en grève les 11, 12 13, 17, 18, 19 avril, dans un premier temps et dans un second temps, les 24, 25 et 26 avril prochains, si une solution heureuse ne découle pas de cette rencontre. Ils attendent, seulement, d’être édifiés sur l’indemnité de recherche et de documentation qu’ils réclament pour tous les enseignants sans discrimination. Ils pensent que les accords de 2003 sont des acquis qui ne doivent plus faire l’objet de revendications. Ainsi, par rapport à cette indemnité qu’ils assimilent à «l’initiation à la qualité», les enseignants refusent qu’elle soit compensée par une augmentation du crédit horaire. Selon Mamadou Diouf, coordonnateur de l’Intersyndicale, «l’augmentation du crédit horaire, en plus de son caractère illégal, est un moyen pour le gouvernement de faire des économies sur le dos des enseignants». Abondant dans le même sens, Aldiouma Sagna du Sneel/Fc ajoute : «L’indemnité est une valeur en soi, on n’a pas besoin de créer une surcharge horaire pour la justifier.» Car, ils estiment que le gouvernement dispose suffisamment de moyens pour satisfaire à cette requête. Cependant, il n’a pas besoin de «tripatouiller» le crédit horaire. Ainsi, «nous demandons à tous les enseignants de refuser toute augmentation de leur crédit horaire», lance le secrétaire général du Sudes.
Autre chose rejetée par les enseignants : la ponction des salaires dont leurs camarades de Saint-Louis ont fait l’objet . «Nous dénonçons cette injustice, car ce n’est pas normal», déplore Souleymane Diallo du Sels. Et d’ajouter : «Ce n’est pas par la menace et l’intimidation qu’il faut résoudre les problèmes, mais il faut aller vers des négociations.» Avant de menacer : «L’année scolaire sera ce que le gouvernement en fera.» Pour les enseignants, depuis les accords de 2003, le gouvernement n’a pas joué sa partition pour dénouer la crise. Ainsi, il est le seul responsable et seul comptable de la situation, martèle M. Diallo.
Pour la rencontre d’aujourd’hui, ils comptent faire face aux autorités autour d’une seule Intersyndicale pour ne pas être victime de la politique «de division» que tente de mener toujours le gouvernement
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