En collaboration avec l’ambassade des Etats-Unis à Dakar, le Centre de recherche Ouest-africain a organisé, jeudi, une conférence sur le thème : « Le système éducatif américain : quelles perspectives et contraintes pour le modèle sénégalais ». L’occasion a été saisie par les participants pour souligner les défaillances du système éducatif sénégalais.
Un diagnostic sans complaisance de l’école sénégalaise. Voilà à quoi on a assisté, jeudi dernier, au Centre de recherche ouest-africain (Warc). Animée par les professeurs Ousmane Sène et Fallou Ngom, respectivement directeur du Warc et enseignant à Boston University, cette conférence a eu le mérite de mobiliser toute la communauté universitaire. Etudiants, professeurs, doyens, entre autres, étaient tous là pour écouter, analyser et comprendre le système éducatif américain. Mais, aussi et surtout, pour voir dans quelle mesure le Sénégal pourrait s’inspirer du modèle américain. A l’arrivée, un réel succès. À la suite des conférenciers qui ont relevé les hauts et les bas du système éducatif américain, l’assistance jusqu’ici très timide a pris le relais. Et c’est surtout pour situer l’origine de la défaillance du système éducatif sénégalais.
Notamment le déficit de formation des enseignants et le manque de moyens du pays qui est un frein au recrutement. Le Pr. Ousmane Sène ne dit pas le contraire. « Nous sommes 30 enseignants au département d’anglais pour plus de 7.000 étudiants », dit-il, soulignant que c’est illusoire de vouloir obtenir des performances dans ces conditions. Surtout que, avance-t-il, l’université sénégalaise reste encore fermée sur elle-même. « Si, à bien des égards, on peut considérer que le système éducatif américain est performant, c’est parce que là-bas il y a un pont entre l’université et les communautés de base », renchérit le Pr. Sène qui milite pour la restauration de l’instruction civique dans l’élémentaire.
Le même point de vue est partagé par le professeur Amadou Moustapha Diop du département d’anglais. « Il faut également instaurer le système de la méritocratie si on veut avoir un système éducatif performant », a conclu M. Diop.
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