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TABASKI 2006 : Le marché sera correctement ravitaillé en mouton selon le ministre

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TABASKI 2006 : Le marché sera correctement ravitaillé en mouton selon le ministre

La fête de Tabaski est partie pour se dérouler sous de bons auspices. Le mouton est présent partout et à des prix abordables dans les différents sites visités par le ministre de l’Elevage et sa délégation.

Une épaisse couche de poussière enveloppe, au moment où le soleil darde ses rayons, l’atmosphère du marché de Touba-Toul, village situé à quelques encablures de la commune de Khombole. L’endroit grouille de monde et une ambiance des grands jours de foire y règne. Ce marché hebdomadaire est envahi littéralement par des milliers de béliers venus des différentes contrées de la localité et de pays voisins. Ils sont estimés à plus 20 mille têtes par les services de la Communauté rurale et du Service vétérinaire.

Se frayer un passage parmi les troupeaux relève d’une véritable prouesse, la poussière monte dans les narines et un léger vent sec balaie les visages.

Les éleveurs et les acheteurs s’y sont donné rendez-vous pour les besoins de la fête de Tabaski, communément appelé fête du mouton.

À une dizaine de jours de cette importante fête musulmane, le ministre de l’Elevage, Oumy Khaïry Guèye Seck, a effectué un périple l’ayant conduit dans trois régions pour s’enquérir de l’état d’approvisionnement de ces marchés en moutons.

Des centaines de milliers de moutons ont été acheminés dans différents sites visités ; de Touba-Toul à Mbirkilane en passant par Khombole, Louga et Kahone. Et le long du trajet, d’autres moutons en train de paître laissant augurer d’un ravitaillement correct de l’ensemble du territoire national en moutons. Et le ministre Oumy Khaïry Guèye Seck de rassurer que le marché sera correctement approvisionné car des mesures ont été prises dans ce sens.

Entre autres, elle cite l’ouverture des frontières, la subvention de 500 tonnes d’aliments de bétail, la levée des taxes un mois avant et un mois après la fête pour une Tabaski réussie et des béliers à portée de toute bourse. Ces mesures, précise-t-elle, s’inscrivent dans le souci de l’autorité de permettre à tout Sénégalais de passer une bonne fête de l’Aïd El Kébir, précisant que cette année « une famille, un mouton » est le slogan de l’Etat.

Sur le terrain, les acteurs se sont félicité des mesures prises, même si certaines n’agréent pas tous les acteurs. Pour Pape Faye, originaire du village de Dinguelaire, les autorités doivent limiter l’entrée des moutons dans le territoire. « Les autorités doivent fixer des quotas aux vendeurs qui viennent des autres pays », peste-t-il. Il estime qu’avec l’arrivée massive des éleveurs des autres pays, ils (les éleveurs nationaux) ne parviennent plus à écouler leurs moutons. Très remonté, il fulmine : « nous subissons une concurrence déloyale. Nous supportons des charges qu’ils ne supportent pas ». Un argument que conteste Djiby Ndiaye de Touba-Toul, qui estime que la présence des Mauritaniens est salutaire.

« Si le marché est suffisamment ravitaillé, les prix vont être déterminés par l’offre et la demande ». À défaut, fait-il remarquer : « les vendeurs sénégalais vont se livrer à des spéculations ». Un argument que partage Ibrahima Diallo, un acheteur. Il encourage même les autorités à prendre de telles mesures à chaque veille de Tabaski. Il est d’avis que cela va permettre à chaque Sénégalais de disposer d’un mouton, car les prix seront abordables. Des prix que la plupart des clients rencontrés jugent abordables. Le taux varie entre 27.500 et 80.000 francs Cfa. Une situation qui ravit cette dame trouvée à Mbirkilane en train d’effectuer ses achats. Très heureuse d’acheter trois bons moutons à moins de cent cinquante mille francs.

Malgré le ravitaillement correct du marché, les éleveurs n’ont pas manqué de poser un certain nombre de doléances. Le vol de bétail a été un problème posé à toutes les étapes de la visite du ministre. Pour Sidi Mouhamed Sidi, un ressortissant mauritanien, leur séjour se passe bien au Sénégal ; seulement, ils sont tout le temps dérangés par les voleurs. Ils sont même obligés de payer des gens pour qu’ils assurent la garde.

Mme Oumy Khaïry Guèye Seck a rassuré les éleveurs en indiquant que le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait présidé une réunion sécuritaire au cours de laquelle des mesures ont été arrêtées. « Ces instructions sont en train d’être exécutées », dit-elle. Elle a aussi demandé aux éleveurs de déclarer tous les cas de vol et d’agression. Cela va permettre aux agents de sécurité de prendre les mesures qui s’imposent.



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