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Tamabacounda: Djiné Souleymane est miracles

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Tamabacounda: Djiné Souleymane est miracles

Du côté du quartier Pont de Tambacounda, un « djiné » du nom de Souleymane Keita, époux de la dame Dioncounda Bathily, accomplit des miracles pour les personnes, hommes, femmes, jeunes et vieux de tous âges. A notre arrivée mercredi dernier vers 19 heures, accompagné du vieux Demba Sall, exploitant forestier à la retraite qui nous a soufflé l'idée, nous nous sommes rendus sur les lieux à la découverte de l'époux « Djiné » du nom de Souleymane Keita. Mais à notre arrivée, c'est l'épouse du « Djiné », Dioncounda Bathily, que nous avons trouvée sur les lieux, dans sa maison, entourée des membres de sa famille. Reportage.

C'est le jeudi dernier, vers les coups de 19 heures, dans un coin mal éclairé du quartier Pont de Tambacounda, accompagné de Demba Sall, exploitant forestier à la retraite demeurant dans le quartier Abattoirs de Tambacounda, que nous sommes allés à la découverte d'un « Djiné » du nom de Souleymane Keita. Arrivé sur les lieux, nous trouvons une famille assise dans la cour de la maison. Après les salamalecs d'usage, le vieux Demba Sall, habitué de la maison, fait appel à une dame du nom de Dioncounda Bathily ; laquelle nous demande d'attendre, le temps de terminer ses prières. Après les salamalecs d'usage, la dame Dioncounda déclare, « mon mari est « Djiné », mais présentement, il n'est pas là. Revenez demain, jeudi, dans l'après-midi ».

Jeudi 8 mars, il est 16 heures 21 minutes quand nous débarquons à nouveau au domicile de Dioncounda Bathily. Nous voilà dans le domicile, de la dame. Un monde fou composé essentiellement de femmes, de jeunes filles et garçons dont la plupart sont des élèves, attendait dans la cour de la maison pour des consultations par Djiné Souleymane Keita. Dans la chambre de l'épouse du Jinn sont installés les membres de la famille. Je fais appel à l'épouse du « djiné » Mme Souleymane Keita, Dioncounda Bathily qui était en face d'un miroir. Après les salamalecs d'usage, elle me demande de prendre place dans la cour. Dans cet antre est bien calfeutré un homme du nom de Mbaye Bâ, chargé de dresser la liste des inscrits pour les consultations. En dehors de celui-ci, les autres membres de son staff dont Binta Bathily, sa cousine directe, et la secrétaire, Marie Bathily, chargée de l'organisation, Ousmane Bâ, préposé à la remise des sacrifices. On nous signale que pour se faire consulter, il faut débourser la somme de 5.000 francs CFA.

17 heures 22 minutes, des cris et autres applaudissement fusent de la chambre où avait pris place, l'épouse du « Djiné » Souleymane Keita. Mbaye Bâ nous signale que c'est le Djiné qui sort. « Keita ! Keita ! Keita ! », scandait son staff, avant d'être repris par certaines personnes qui étaient venues se faire consulter.

 Djiné Souleymane, habillé d'un boubou « bobolan », fait irruption dans la grande cour de la maison. Tous les yeux sont braqués sur lui. Nous sommes alors étonnés de constater que c'est la dame. Mais, on nous signale que c'est son époux Djiné Souleymane qui est en elle. Arrivé au milieu de la foule, au son d'une musique traditionnelle malienne, « Djiné Souleymane » fixe d'abord toute l'assistance, fait le tour de la piste, pour enfin s'arrêter. Chacun quitte sa place pour venir saluer. Pour ce faire, il faut enlever les chaussures, s'accroupir devant lui, et prononcer « Keita ! Keita ! », avant de rejoindre sa place. « Djiné Souleymane Keita est gentil, et vient au secours de beaucoup de personnes », nous confie un membre de la famille. Les premières consultations démarrent dans la grande cour de la maison, devant toute l'assistance. Votre serviteur qui tentait de prendre quelques photos à partir de son appareil est vite stoppé par le « Djiné Souleymane. « Je n'ai pas besoin de photo, ni de caméra. Je suis connu partout dans le monde », déclare-t-il. Il a fallu que sa secrétaire, Binta Bathily, s'interpose. « C'est ton épouse, Dioncounda qui l'a invité à assister à cette scène ». Il sourit et continue de s'adresser à l'assistance. Djiné Souleymane fait appel à un vieux marabout pour le faire asseoir au milieu de la foule, afin de le consulter gratuitement. « Quelle chance pour ceux qui sont appelés! », déclare un homme debout à mes côtés. « Tu es un marabout. Mais c'est grâce à un travail que tu es là aujourd'hui », lui dit Djiné Souleymane. Le marabout confirme les déclarations de Souleymane. Un autre jeune homme qui, paraît-il, souffrait de douleurs atroces au niveau des deux jambes, guéri par le « djiné », est lui aussi invité à prendre place au milieu de la foule. « Vous ne souffrez plus des pieds, lui lance le « djiné » en bamabara, le dialecte local. Le jeune homme secoue la tête, pour confirmer ses dires, avant d'être invité à attendre après les consultations. C'est alors au tour de votre serviteur d'être invité au milieu de la foule par le « djiné », avant d'être sommé d'enlever ses chaussures. J'avoue que j'avais peur. « Vous êtes un journaliste, connu de toute la population de par vos écrits dans les journaux. Et vous cherchez quelque chose que vous n'avez pas encore trouvé », me lance le Djiné. C'est avec moi que les consultations devant la cour de la maison s'arrêtent. C'est maintenant dans le salon et à la véranda que le « Djiné » va recevoir ses hôtes qui se sont inscrits. La liste fait une cinquantaine de personnes, inscrites pour se faire consulter. C'était ainsi jusqu'à 23 heures, heure à laquelle, nous avons quitté les lieux

Avec 5000 francs, on repart satisfait, les problèmes s'envolent

Conformément aux révélations du « djiné », son épouse, Dioncounda Bathily nous explique que son mari « soigne tous les problèmes rencontrés au quotidien par hommes et femmes, jeunes et vieux. Il vient souvent au secours des femmes s'adonnant à la prostitution, aux drogués, afin qu'ils abandonnent ces activités moralement condamnables. « Tous ceux qui sont venus le voir sont retournés satisfaits, et continuent de le solliciter pour autres choses », déclare un des patients. Récemment un journaliste sénégalais qui a voyagé en France, et qui a été dans des difficultés, a été aidé par le djiné pour que sa situation soit régularisée. Des femmes qui ne peuvent pas avoir d'enfants sont venues requérir son secours. Des mauvais sorts lancés à des personnes sont guéris.

Comment la dame a rencontré son mari, « djiné Souleymane » 

«  J'ai rencontré djiné Souleymane Keita à l'age de 7 ans. A chaque fois que ma maman m'envoyait dans la chambre, je le trouvais devant moi, bien déguisé, armé de fusil, de miroir, bref tout l'arsenal d'un homme mystique. Chaque fois que je le voyais, je courais pour aller informer ma maman. Cette dernière qui avait peur, elle aussi, décide alors de se bouger, pour me protéger. Elle est allée voir un marabout du nom de Thierno Amath pour lui expliquer ce qui m'arrive. C'est ainsi que ce dernier lui a remis un talisman que j'ai porté sur la tête, parce que j'étais toute petite à l'époque. A chaque fois, le djiné enlevait le talisman sur ma tête. Quand ma maman me demandait le talisman, je lui répondais qu'il est toujours sur ma tête mais, elle ne parvenait pas à le voir. Je me suis mariée une première fois avec un Malien. J'ai quitté Tambacounda pour aller rejoindre mon mari au Mali, où j'ai vécu plus d'une vingtaine d'années. Arrivée à Bamako, j'allais souvent au fleuve pour laver le linge, mais je le voyais partout. Lorsque je suis tombée en état de grossesse de 4 mois, il venait me toucher sans crier gare. Je lui demandais de m'épargner car j'étais enceinte. Mais, il refusait. La nuit, je ne parvenais pas à dormir, il était toujours à mes côtés, comme un homme avec sa femme. Quand je lui ai dit que je suis en état de grossesse, et de me laisser tranquille, il s'est appuyé sur moi avec ses mains. C'est comme ça que j'ai perdu mon bébé. Même quand je fermais ma porte, faisant très bien les rideaux pour ne pas le recevoir, il parvenait à se présenter devant moi, me regardant fixement. Moi aussi, je le fixais des yeux. Même si je mettais de la couverture sur mon corps, il parvenait à l'enlever et s'étalait à côté de moi, à l'insu de mon mari. Moi non plus, je ne le disais pas à mon époux, et on couchait ensemble ». 

Les confidences d'une dame griotte maraboutée, soignée par le Djiné

Mama Sakiliba dit Sancoumba Cissokho est une jeune femme griotte, demeurent dans le populeux quartier de Pont à Tambacounda. Maraboutée par un inconnu, dit-elle, elle s'est retrouvée avec une maladie grave que personne ne pouvait soigner. Sa gorge était enflée, elle ne pouvait ni parler ni boire, encore moins manger. C'est grâce au « Djiné Souleymane Keita » qu'elle a pu retrouver sa belle voix, à quelques heures de son opération au centre hospitalier régional de Tambacounda. Elle décide de nous expliquer comment, elle a retrouvé sa voix grâce au mari de Dioncounda.

« Je suis griotte, et j'allais à chaque fois dans les cérémonies pour chanter des louanges. J'avais une belle voix. Quelques années plus tard, on m'a lancé un mauvais sort, je ne pouvais plus parler, ni boire, ni manger. Je suis allée au centre hospitalier régional de Tambacounda pour subir une opération. Avant le jour j, mes parents m'ont amenée chez le « djiné Souleymane », que je ne le connaissais pas auparavant. Arrivée sur les lieux, il a crié sur moi, m'annonçant tout ce qui m'est arrivé. J'avais tellement peur quand je l'ai vu en face… Elle m'a dit que q'une opération a été programmée pour moi au centre hospitalier régional de Tambacounda, mais m'a dissuadé de ne pas le faire, car elle va me guerrir. Il me dit d'aller dormir et qu'avant le petit matin, j'aurai compris. C'est ainsi que vers 5 heures du matin, je me suis réveillée brusquement, et j'ai vomi. Ce qui est sorti de ma bouche ressemblait à de la gomme mélangé à du charbon. Le matin, djiné Souleymane Keita m'a appelé pour me révéler le nom de la personne qui m'a lancé le mauvais sort, publiquement. Mais, ma famille s'y est opposée catégoriquement. En tout cas moi, Mama Sakiliba, avec le djiné Souleymane, c'est jusqu'à la mort ».

La belle-mère fait les louanges du mari de sa fille

« Il est très gentil, le mari de ma fille. C'est quelqu'un de très généreux. Il nous protége nous tous contre le mauvais sort. La maison ne désemplit jamais. De la France en passant par les Etats-Unis, l'Italie, les gens ne cessent de l'appeler au téléphone pour se faire consulter et trouver des solutions à leurs problèmes. Nous remercions le Tout Puissant d'avoir un homme très bien, qui prend soin de nous tous. Je ne peux qu'à chaque fois le remercier ».

 



1 Commentaires

  1. Auteur

    Rama

    En Juin, 2013 (19:46 PM)
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