Le Comité régional de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVFF) de Tambacounda est passé de 102 cas de violences faites aux femmes traités sur la période 2010-2012 à 130 cas après l’ouverture, depuis le mois de novembre dernier, d’un centre d’écoute, a indiqué vendredi, sa présidente.Oumou Sakho Diamé a indiqué que 102 cas de violences faites aux femmes ont été traités par le CLVFF sur la période 2010-2012.
‘’Depuis l’ouverture du centre d’écoute au mois de novembre [2012], nous sommes passés de 102 cas à 130 cas’’, a indiqué Mme Diamé, au terme d’une manifestation organisée à la case foyer de la FAFS, dans le cadre des activités célébrant la journée internationale de la femme. Selon elle, les 102 cas de violence traités dans un premier temps étaient constitués de ‘’20 cas de viol, 18 cas de mariages précoces et forcés, un cas d’inceste, cinq cas de pédophilie, 28 cas de coups et blessures et 30 cas de violence conjugale’’. ''Les 28 cas supplémentaires enregistrés portent sur des viols, viols suivis de grossesse, incestes, viols collectifs'', a-t-elle ajouté.
La présidente du CLVFF a déploré cependant le problème d’hébergement auquel est confronté le comité, le centre écoute étant abrité par la case foyer de la FAFS. Une représentante du Comité avait, lors de son allocution durant la cérémonie, évoqué aussi le manque de moyen de transport. ‘’Le problème crucial que nous rencontrons, c’est le problème de site d’hébergement’’, a dit Oumou Sakho Diamé, notant que la structure de défense des femmes est ''obligée'' des fois d’accueillir une victime qui est ‘’dans l’insécurité quand elle reste chez elle’’, alors qu’elle ne dispose pas de locaux à cet effet.
A titre d’illustration, la présidente du CLVFF a raconté que les responsables de la structure ont passé deux jours, soit la veille de la Tabaski et le jour-même de la fête, à chercher un site apte à héberger une déficiente mentale ayant accouché, suite à un viol suivi de grossesse.
‘’Aucune structure ne voulait l’accueillir’’, a-t-elle noté, ajoutant que finalement, la garde de l’enfant a été confiée à la pouponnière de l’orphelinat ‘’Keur Yaye Djirim’’. ‘’Si nous avons des cas, on est obligé de les garder chez nous, de peur qu’ils ne fuguent et ne deviennent la proie de personnes malintentionnées'', a-t-elle poursuivi. En présence de chaque cas de violence, le CLVFF, ‘’malgré les moyens qui manquent, essaye de prendre la victime en charge’’, en l’accompagnant aux plans juridique et sanitaire et, des fois, en lui donnant des habits ou de la nourriture, a-t-elle dit.
‘’Nous lançons un appel aux autorités et à l’ensemble de la population pour leur dire qu’il est temps d’agir. Tout le monde sait que les violences sont là et elles existent […] Il faut passer à l’action, il faut dénoncer, il faut sévir, parce que les textes sont là, il faut les appliquer strictement’’. La rencontre, présidée par l’adjoint au préfet Moustapha Diaw, portait sur le thème ‘’Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence faite aux femmes’’. Au cours de la manifestation, des sketchs sur les mariages forcés des élèves et le rôle des cantines scolaires dans le maintien des filles à l’école ont été joués par une troupe du CRETEF de Tambacounda.
5 Commentaires
Oil
En Mars, 2013 (22:23 PM)Ropl
En Mars, 2013 (22:24 PM)Katato
En Mars, 2013 (09:44 AM)Iba
En Mars, 2013 (10:44 AM)Le Solutionss
En Mars, 2013 (12:59 PM)les femmes respectent les hommes
les hommes ayez du yeumandé envers les femmes en les aidant et les assistants
les enfants respectent les anciens
l'homme et la femme sont en union pas en opposition
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