Les autorités sénégalaises ont-ils les moyens de sécuriser le territoire national contre les Jihadistes ? Il est certain que non. Aucun pays au monde ne peut maîtriser à cent pour cent les poseurs de bombe, l’une des options des Jihadistes. La France au milieu des années 80, les Etats-Unis, le 11 septembre 2001 et d’autres capitales européennes mais aussi l’Algérie dernièrement ont été les victimes des jihadistes-terroristes, le Sénégal est donc dans l’œil du cyclone, car à défaut d’envahir le territoire sénégalais comme ils l’ont fait au nord du Mali, le désir des jihadistes peut être de punir le Sénégal qui s’est radicalisé contre eux en allant soutenir le peuple du Mali par l’envoi de troupes militaires armées.
Face au péril, le président Macky Sall a invité les foyers religieux à s’impliquer dans ce combat. L’Islam confrérique peut- il être un rempart contre le Jihadisme ? A l’heure où le phénomène le plus craint au monde étend ses tentacules à nos frontières (Mauritanie et Mali), le Sénégal cherche, se refugie dans les foyers religieux qui n’ont jamais caché leur aversion pour un islam violent. Oussama ben Lada n’a pas remplacé dans le cœur des Sénégalais Cheikh Ahmadou Bamba, Elhadj Malick Sy, Baye Niass, Mame Limamoulaye ou Cheikhna Sadbou et consorts, de grandes figures religieuses qui ont donné ses lettres de noblesse à l’Islam au Sénégal et dans la sous-région. Ces grandes figures que le président de la République Macky Sall et les autorités du port autonome de Dakar ont magnifiées au cours d’une cérémonie le 15 janvier dernier qui fera date au Sénégal.
Une cérémonie de baptême qui fait du port de Dakar « un sanctuaire des vertus. » Le président de la République a lancé un message pressant pour barrer la route aux Jihadistes. Ce message trouve un écho favorable auprès du peuple sénégalais connu pour sa pratique d’un Islam modéré et tolérant. Et tant qu’existeront les confréries au Sénégal, le salafisme trouve difficilement son ancrage. Assurément, Il y a incompatibilité d’humeur entre les adeptes de l’Islam confrérique et les Jihadistes.
Cela est connu. De Touba à Tivaoune, en passant par la plupart des foyers religieux, on ne tolère guère le discours des salafistes Jahadistes car ce sont des prosélytes. Ils sont dangereux du point de vue des musulmans qui vivent l’islam confrérique. Ce sont des détourneurs de conscience qui ciblent la jeunesse.Le mot jihad est pourtant bien connu des Sénégalais depuis le 18 ème siècle. Cheikh Oumar Foutiyou Tall et Maba Diakhou Bâ, deux éminentes figures de l’Islam ont fait la guerre contre les colons français au nom de l’Islam. Ils ont porté les armes pour faire face aux envahisseurs. Serigne Touba, Elhadj Malick et Mame Limamou ont fait le djihad autrement en prônant la non-violence.
Mais, jamais le Sénégal n’a connu cet Islam aveugle prêché par les Salafistes qui tuent et pillent sans distinction au nom de la charia. Le salafisme existe bien au Sénégal depuis des dizaines d’années. Pour la plupart, ses adeptes sont des étudiants en arabe qui ont été formés dans les instituts en Arabie Saoudite. Leurs études terminées, convertis à un islam fondamentaliste, ils sont revenus avec des projets financés par de riches Salafistes saoudiens. Entre l’érection de mosquées et d’écoles coraniques, la constitution d’organisation non gouvernementale connue dans la bienfaisance, les Salafistes se positionnent et tissent leur toile.
Parmi les adeptes du salafisme au Sénégal, il y en a qui épousent la démarche des Jihadistes qui ont envahi le nord du Mali. Ceux là attendent leur heure. Ils sont dans les réseaux dormants au Sénégal. Ils espèrent faire la révolution pour faire régner l’Islam fondamentaliste. Nous savons cependant que tous les Salafistes ne prônent pas la violence.
32 Commentaires
Minerve8
En Février, 2013 (09:29 AM)Momla
En Février, 2013 (09:32 AM)Bd
En Février, 2013 (09:39 AM)Dande
En Février, 2013 (09:46 AM)A quand le senegal va se debarass' de ce lourd fardeau de bandes d'exploitants qui se cachent derrierre la religion pour leur busness.ce sont eux qu'on doit attribuer l'expression mboubowoo diné.ils sont pires que les djihadistes.
Lulune
En Février, 2013 (09:55 AM)Contre
En Février, 2013 (09:56 AM)Mbeur-doff
En Février, 2013 (09:57 AM)Sama
En Février, 2013 (09:57 AM)Mameediarra
En Février, 2013 (10:01 AM)il suffit de voir la structure de la population sénégalaise pour s'en rendre compte !
statistiquement parlant ENVIRON 45% de la population adhère à la confrérie Tidiane, 33% à la confrèrie mouride, 8% de khadres , 0,6% de layénes
ce qui donne sur l'ensemble de la population ENVIRON 87% de musulmans qui adhèrent aux confrèries, si on y ajoute les 10% de chrètiens et animistes il ne reste plus qu'un faible pourcentage (moins de 3%) de musulmans libéraux ou d'autres qui embrassent des doctrines étrangères
bien sûr ces chiffres peuvent légérement variés mais ces pourcentages reflètent assez bien la structure de notre société (selon l'ANDS + enquêtes de recensement ça et là)
le terrain est donc déjà aussi ce qui explique même s'ils se font discrets leurs hostilités (surtout sur le net) à l'égard des confrèries.
Les reproches que nous pouvons faire aux représentants des confréries (et la dessus nous le ferons toujours) c'est leur tendance à se faire corrompre - engraisser par les politiques, leur tendance à s'accaparer des terres et parfois le peu de respect à la tranquilité et l'ordre public de certains de leurs filiales !
sinon pour le reste le risque zéro n'existe pas mais ces fondamentalistes financés par les pays arabes peineront à s'installer et à s'imposer car le terrain est déjà occupé
Fall
En Février, 2013 (10:04 AM)Si on n'est d'accord que tous les prophètes qui sont passés ont enseigné l'islam ont ne peut pas soutenir que l'islam c'est la shari'a. le vraie islam c'est le soufisme, la maahrifa, le haqiqa.
si on se limité à la sharia on est borné et on ne fais que des calamités.
Le Révolté
En Février, 2013 (10:06 AM)Ce que le mouridisme fait comme dégâts au Sénégal, aucun autre courant religieux ne peut l'égaler.
Au Sénégal nous n'avons pas de problème avec le fondamentalisme islamiste, mais avec le fondamentalisme confrérique, essentiellement mouride.
Dans ce pays, au nom du mouridisme, des lieux de culte ont été attaqués, des citoyens ont été menacés, agressés, tués, le vol et le détournement sont justifiés.
Notre peste salafiste à nous c'est le mouridisme (Kara, Béthio, Khadim Lo Gaydel qui comme Béthio a fait assassiner son talibé à Thies, sans conséquences sous Wade.)
Ki Du Burkina
En Février, 2013 (10:18 AM)Herma
En Février, 2013 (10:25 AM)étudiant
En Février, 2013 (10:33 AM)Tiédo Fall
En Février, 2013 (10:44 AM)Joobfara
En Février, 2013 (10:45 AM)Peuls,
En Février, 2013 (11:21 AM)Offres
En Février, 2013 (11:24 AM)lesjoindre.com
lesjoindre.com