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THERESE COUMBA DIOP, L’EGERIE DE LA PETITE COTE STABILISE LE SECTEUR DE LA SANTE

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THERESE COUMBA DIOP, L’EGERIE DE LA PETITE COTE STABILISE LE SECTEUR DE LA SANTE

La concertation en stratégie de résolution des tensions

«Le système sanitaire sénégalais n’est plus sous la menace de perturbation. Du moins pour le moment. En effet, la convergence Sutsas-Sas et Gouvernement se sont retrouvés hier lundi, autour de la table de négociation. Les deux parties sont convenues d’aller en commission technique pour examiner les différents points de revendications posés sur la table du gouvernement que sont l’indemnité de risque, l’indemnité de logement, etc…», écrivait notre confrère Sud Quotidien dans son édition du mardi 1er décembre dernier. Une situation pas du tout évidente surtout, qu’en mai 2009, plus précisément le 19, l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique, s’interrogeait sur la précarité de notre politique de développement dans un dossier intitulé «Où va le Sénégal ?». L’une des rares innovations dans cette grisaille, notait cependant notre confrère, le Plan Sésame, logé au Ministère de la Santé, a eu des conséquences fâcheuses pour les hôpitaux qui ont présenté à l’Etat, en fin 2008, une ardoise globale de 1,8 milliard de francs CFA, plombant du coût les ailes de ce projet novateur. Nommée à la tête du département de la Santé, dans le gouvernement du Premier ministre Souleymane Ndéné, en remplacement du Dr Safiétou Thiam, Mme Thérèse Coumba Diop, ingénieur de formation, commence à renverser la tendance, confirmant ainsi l’adage selon lequel les «cordonniers sont toujours les plus mal chaussés».

En septembre 2006, pour soulager les personnes du troisième âge dont 70 % sur les 650.000 recensés n’avaient pas de couverture sociale, le président de la République, Me Abdoulaye Wade initie le Plan Sésame qui permet aux personnes âgées d’avoir un accès gratuit aux soins de santé sur l’ensemble du territoire national sur la seule présentation d’une carte d’identité numérisée. Ce projet novateur qui tient à cœur le président de la République est subventionné par l’Etat à hauteur de 700 millions de francs CFA. Moins de 4 ans après son lancement, le Plan Sésame présente une lourde ardoise de 1,8 milliards de francs CFA due aux hôpitaux qui peinent de plus en plus à prendre en charge les 132.000 patients qu’ils reçoivent chaque année. Pour son budget 2009-2010, qu’elle a fait adopter à l’Assemblée nationale le 16 novembre dernier, le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention a inscrit en bonne place l’apurement de la dette des hôpitaux. Ainsi, 2,7 milliards seront consacrés à l’épongement de cette dette et au bon fonctionnement de ce plan novateur. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Mme Thérèse Coumba Diop annonce le recrutement de 858 agents pour renforcer le personnel médical.

Outre ces pas de titans franchis depuis son avènement à la tête du Ministère de la Santé, Mme Thérèse Coumba Diop a fait chuter considérablement le taux de morbidité proportionnel, représentant le nombre de cas de paludisme rapporté au nombre de personnes qui ont été vues en consultation dans les structures sanitaires. De 33,57% ce taux est, à ce jour, à 5,62%. Ce qui donne en valeur absolue, 1.500.000 cas environ à 275.000. Egalement, le taux de mortalité qui représente le nombre de décès dus au paludisme rapporté au nombre total des décès enregistrés dans les structures de santé, est passé de 18,17% à 7,14% permettant, selon les techniciens de la santé, d’affirmer de façon certaine que les objectifs du dernier plan stratégique ont été atteints, voire largement dépassés bien avant terme. Des résultats confirmés par la dernière enquête sur les indicateurs du paludisme au Sénégal menée par le cabinet macro international en collaboration avec le CRDH sur financement de l’USAID dans le cadre du projet PMI (President’s Malaria Initiative) qui a révélé un taux de prévalence de 5,7% chez les enfants de moins de 5 ans. En 2000, ce taux était de l’ordre de 30% en moyenne. Il faut noter que, Mme le ministre de la Santé a initié le traitement des dépôts d’ordures dans le pays afin d’empêcher le développement des germes néfastes et la prolifération d’insectes nuisibles à la santé des populations avec l’aspersion de produits désinfectants et d’insecticides sur tous les sites d’accumulation d’ordures.

Sur le plan social, le Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’action sociale, le Sutsas, qui avait menacé de perturber le secteur le 19 mai dernier si l’Etat ne satisfaisait pas leurs revendications est revenu à de meilleurs sentiments avec la nouvelle ministre, Mme Thérèse Coumba Diop qui a instauré un dialogue permanent. Ainsi, les questions relatives à la l’indemnité de risque, de logement, de l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans et le reversement des cotisations sociales au Fonds national de retraite pour les non fonctionnaires entre autres font l’objet d’une étude en commission technique dont la restitution des travaux est attendue le 15 décembre 2010. «Nous avons fait preuve d’ouverture et de compréhension par rapport à notre mouvement en attendant de voir la matérialisation de ces engagements» soutient le Secrétaire général du Sutsas, M. Mballo Dia Thiam.

Au moment où elle héritait du poste, Mme Diop a trouvé les contractuels avec des retards de 5 mois de salaires qu’elle a réussi à régulariser. Depuis lors, ces braves agents perçoivent à date échue.

Donc, un climat social des plus apaisés règne actuellement en maître dans ce secteur dont d’aucuns disaient en ébullition. «Cela est dû à mon avis, témoigne un haut cadre du Ministère de la Santé, à une ouverture d'esprit de Mme le ministre qui a su installer le dialogue permanent avec les partenaires sociaux, ériger la concertation en stratégie de résolution des tensions sociales, inévitables dans un secteur comme celui de la santé et enfin à son sens de l'écoute, certainement très apprécié par les partenaires».

En dehors de ses qualités de manager, Mme Thérèse Coumba Diop, militante engagée de la Génération du concret, est une redoutable politicienne. Après avoir gagné Joal-Fadiouth, l’une des rares localités du département tombées dans l’escarcelle de la Coalition Sopi, elle est en train de fédérer les forces libérales du département de Mbour pour monter à l’assaut afin de reprendre à Ousmane Tanor Dieng son fief sacré. Une autre paire de manche ? Voire ! 

Article paru dans La Voix Plus



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