Des jeunes de Tivavouane Peul, une localité du département de dans le département de Rufisque ont fait part dimanche de leur détermination à garder leur "extension" foncière illégalement occupée depuis deux ans, selon eux, par "des promoteurs immobiliers.
Ils ont indiqué que l'extension en question s'étend sur plus de 51 hectares et a été octroyée aux habitants en 2007 par le conseil rural de l'ex-communauté rurale de Sangalkam.
"Nous alertons l'opinion publique sur ce qui se passe à Tivavouane Peul, parce que l'extension que nous réclamons, a été octroyée à notre village en même temps que celles octroyées aux villages de Niague Wolof et Niague Peul", a expliqué Mbaye Loum, président du cadre unitaire des jeunes de Tivavouane Peul.
"Ces localités commencent à occuper leur extension. Et tel n'est jusqu'à présent pas le cas chez nous, bien que nous détenions par devers nous la délibération attestant que l'extension est à nous", a-t-il précisé lors d'un point de presse tenu dans les locaux de la Maison communautaire de Tivavouane Peul.
Selon lui, à chaque fois que les ayant-droits se déplacent sur le site, "ils y trouvent des personnes qui se disent propriétaires des terres" en question. Il a indexé, sans citer de nom, "des personnes mal intentionnées" qui ont vendu l'extension.
Aussi, a-t-il invité l'Etat à procéder à des audits du foncier dans la communauté rurale de Niague Tivavouane Peul, "comme cela a été récemment le cas dans la communauté rurale de Bambilor", également dans le département de Rufisque.
"L'importance de cette extension est capitale, parce qu'on y avait prévu 2.000 logements pour les jeunes et la construction d'infrastructures telles qu'un marché, un dispensaire, une gare routière (…) était aussi prévue sur le site.
"Nous voulons que justice soit faite, pour que la jeunesse soit rétablie dans ses droits", a encore expliqué le président du cadre unitaires des jeunes de Tivavouane Peul.
"Le président de la République nous l'avait promis pendant la campagne électorale, nous voulons qu'il nous aide à récupérer notre extension. Et ce ne sont pas uniquement les jeunes de Tivavouane Peul qui sont touchés par cette situation, mais tous les habitants de Tivavouane Peul. Nous interpellons aussi le ministre des Collectivités locales et de la Décentralisation", a-t-il ajouté.
Parallèlement, il a invité l'ex-président du conseil rural de Sangalkam, Oumar Guèye, qui avait délivré l'extension à la population de Tivavouane Peul, "à sortir de son mutisme" pour se prononcer sur cette affaire.
Parlant au nom des personnes du troisième âge, Mame Birame Diouf a souligné que depuis "2005 avec l'avènement des inondations, l'ex-communauté rurale de Sangalkam a été agrée de tous les parts par les promoteurs immobiliers".
"C'est l'installation en masse des sociétés immobilières qui a été à l'origine de la réunion présidée par le préfet de Rufisque de l'époque, (qui a décidé) de nous octroyer cette extension, que paradoxalement, des promoteurs occupent aujourd'hui", a-t-il expliqué.
"Sur ce fait, nous interpellons le président de la République, Macky Sall, car ce combat est celui de tout un village, pour que la rupture annoncée soit concrète avec un audit du foncier. Il y a une mafia et une boulimie qu'il faut arrêter à Tivavouane Peul, parce que trop c'est trop", a-t-il lancé.
Dans un entretien accordé à l'APS, le président de la délégation spéciale de la communauté rurale de Niague-Tivavouane Peul, El Hadji Mbakhane Diop, a jugé "normale la réaction des populations de Tivavouane Peul".
"Il y a beaucoup de problèmes liés au foncier dans la communauté rurale de Tivavouane Peul, il n y a pas longtemps. Il y a une ancienne délibération qui est faite qui a octroyé ladite extension à Tivavouane Peul, à Niague et à Niague Peul", a confirmé M. Diop.
"Nous avons tenu plusieurs réunions avec les commissions techniques pour faire l'état des lieux, mais au finish, les services techniques nous ont fait comprendre que Tivavouane Peul, à la différence des autres localités, ne pouvait plus disposer d'extension", a-t-il ajouté.
Les populations ont été informées de la situation il y a une semaine par ses services, il est donc "normal qu'elles manifestent leur mécontentement", a-t-il relevé.
IG/BK
2 Commentaires
Jo
En Février, 2013 (11:27 AM)Solidarity
En Février, 2013 (17:24 PM)Participer à la Discussion