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Touba : Fin de calvaire pour un môme et sa maman - Le salut, par Seigne Bara Mbacké Falilou !

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Touba : Fin de calvaire pour un môme et sa maman - Le salut, par Seigne Bara Mbacké Falilou !

Cruel aurait pu étre le destin de cet enfant de trois ans. Après avoir fait le tour des hôpitaux du département de Mbacké, demandé assistance à toutes les bonnes volontés, le mal persistait toujours pour ce bout de bois de Dieu. Et l'audience avec Serigne Saliou, la semaine même de sa disparition, a laissé entrevoir le bout du tunnel, mais l'entourage du défunt khalife a tué l'illusion de sa maman qui ne demandait qu'à étre aidée. Finalement, c'est l'actuel maître de Touba, Elhadji Bara, qui a mis la main à la poche pour assurer l'intégralité des frais médicaux du môme malade, qui n'en demandait pas autant.    
  
Fatou Guèye, âgée de 35 ans, est ce qu'on peut appeler une mère malheureuse. En tout cas, le sort semble s'acharner sur elle. En septembre 2007, elle voit son mariage voler en éclats, par la faute d'un mari pas reconnaissant du tout. Pourtant, quelques mois plus tôt, elle était à son chevet, durant un long séjour à l'hôpital. Guéri et sorti de l'hôpital, il avait tout oublié, et la répudie. De cette union cauchemardesque, il ne reste plus, comme souvenir, qu'un jeune garçon âgé juste de trois ans. Malheureusement, c'est par lui que Fatou connaîtra la seconde douleur atroce de sa vie. Confié un moment à la grand-mère. Son enfant, alors âgé de quelques mois, chute lourdement ; ayant échappé aux mains de cette mamy, certes attentionnée mais qui n'avait pas plus la force de ses vingt ans, et souffrant d'un handicap visuel. De cet accident, le petit garçon garde  encore des séquelles. Son dos est complètement transformé par une bosse qui rend impossible tout mouvement et toute activité. En plus, il vit avec une douleur atroce. Mais ce n'est pas encore la fin du calvaire...

Les hopitaux le rejettent

Faute d'argent, sa famille, et plus particulièrement sa mère, aura tout essayé pour redonner le sourire à leur môme. De Diourbel à Mbacké en passant par Touba, ils ont squatté tous les hôpitaux. "On a fait presque tous les hôpitaux pour s'entendre dire que sans argent, ils ne pouvaient rien faire pour nous", témoigne au bord des larmes Fatou Guèye.

Le rêve Serigne Saliou

La providence viendra sous la forme d'un songe. "Vous savez, je suis possédée par des djinns, quand dernièrement, ils m'ont attaquée j'étais dans le coma. C'est au cours de ce grand sommeil que j'ai vu en songe l'image de Serigne Saliou. Aussitôt, je me suis réveillée et j'ai pris la direction de son domicile en compagnie de mon fils, toujours malade". A son arrivée, le rêve se transforme presque en cauchemar par la faute des "mbeuk-neg", qui l'ont chassée comme une malpropre. "Quand je suis arrivée, j'ai raconté toutes mes mésaventures et expliqué la maladie de mon fils dans une lettre que j'ai remise à Serigne Saliou. Une fois après  l'avoir lue, il a prié pour nous, et m'a demandé d'attendre pour qu'il me remette de l'argent pour son hospitalisation. "C'est ce moment qu'attendaient ces « mbeukk negg » pour intervenir, ils lui ont tout bonnement demandé de vider les lieux ; car, disaient-ils, elle n'avait plus rien à y faire, d'autant que le khalife avait déjà prié pour elle et son fils. Faisant fi des recommandations du défunt khalife. Le coeur gros et meurtri, elle se retira.

Elhadji Bara prend en charge son hospitalisation

C'est au cours d'une émission dénommée "Alaxam"ou l'inconnu sur la radio Disso Fm que le geste salvateur est venu de Elhadji Bara Mbacké, le khalife général des Mourides. C'est un concept où l'invité est un nécessiteux, qui fait face à l'animateur pendant une heure. Ce sont les auditeurs qui appellent, et qui versent des dons, ou promettent des aides de toute nature. Au cours d'une de ces émissions, un proche de Elhadji Bara donne à l'antenne l'assurance que le khalife allait  prendre en charge tous les frais médicaux, afin que l'enfant retrouve sa santé et son sourire innocent. Chose dite chose faite, le 17 janvier 2008 dernier, le nouveau maître de Touba les reçoit dans sa maison située prés de la Mosquée , et fait appeler Atou Diagne, le responsable des Hizbouth tarquiyah, à qui il a confié la mission de lui trouver des documents médicaux, afin que l'enfant puisse être hospitalisé dans un hôpital de  Dakar. "Elhadji Bara a même dit qu'il prendra en charge tous les frais, même si le garçon était amené à se soigner à l'étranger", rassure Ahmet Fall, l'animateur de cette émission qui, depuis deux ans, fait le bonheur de ces personnes souvent laissées à elles-mêmes. Un brin fier, il avouera avoir aidé "plusieurs personnes grâce à cette émission". Ainsi, petit à petit, Fatou Guèye recommence à sourire, son petit garçon avec lui. La fin du calvaire est toute proche. Mais que de chemin parcouru !

 



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