Tournoi Cedeao : Le SENEGAL confirme sa suprématie

Une confrontation entre le Sénégal et le Nigéria n’est jamais facile. Cela s’est encore vérifié dimanche dernier, au stadium Iba Mar Diop, lors de la finale en équipe de la  4ème édition du Tolac. Entre ces deux grandes équipes qui se disputent le leadership sous-régional, le face à face a tenu toutes ses promesses.  Déjà mis à rude épreuve la veille par le Niger, vice-champion de la précédente édition, à l’occasion des demi-finales, la bande à Youssou Ndour savait à quoi s’en tenir face aux dangereux challengers que sont les poulains du coach Anthony Williams. Et c’est donc dans une atmosphère très tendue qu’a démarré le choc entre Nigérians et Sénégalais. La tension était même perceptible chez l’entraineur Ambroise Sarr et les nombreux supporters sénégalais pris entre le doute et l’espoir. Surtout que Cheikh Ndiaye (66kg) qui devait disputer la première affiche était méconnaissable durant les combats de poule et les demi-finales disputés samedi en essuyant plusieurs revers ; à la surprise générale. En fait, le représentant du Sénégal dans la catégorie des 66 kg a été déterminant l’année dernière lors des sacres du Sénégal, d’abord à la 3ème édition du Tolac et ensuite aux premiers jeux de la Cedeao à Abuja. Pour cette finale contre le Nigéria, le meilleur lutteur de la saison dernière en lutte simple avait donc l’occasion de se racheter et de ramener la confiance dans le camp sénégalais. Dès le coup de sifflet de l’arbitre, il harcèle, comme à son habitude, son adversaire, Clakson Samson. De son côté, le Nigérian essaie de contenir les attaques et de le prendre au dépourvu, si possible. Au bout de quelques minutes d’un corps à corps sans relâche, Cheikh Ndiaye finit par ramasser les jambes de son vis-à-vis avant de le clouer au sol. La chute est limpide et la victoire sans bavure. Dans les tribunes, c’est l’hystérie totale.

Suspense

Mais la contreperformance de Moussa Fall (76kg) devant Enemiti Joel a vite relancé la course au sacre et réinstallé le suspense. Cheikhou Ousmane Sarr (86kg), le fils de l’ancien champion de lutte Doudou Baka Sarr, redonne l’avantage à ses coéquipiers, en prenant le dessus sur l’expérimenté Dick Adibo ; celui-là même qui avait battu l’AN 2000, lors de la deuxième édition du Tolac en 2008. Avant que le capitaine Youssou Ndour -une vieille marmite- n’offre définitivement le sacre à l’équipe du Sénégal. Du coup, le dernier combat qui opposait dans la catégorie des 120 kg, Saliou Diomaye Diouf alias Usine Doolé et Mbodi Albert, est disputé sans grands enjeux. Mais le géant de l’écurie Amoul Séral qui ne voulait en aucun cas entacher sa réputation de machine à gagner dans ce tournoi, tenait vaille que vaille à clôturer en beauté. D’autant plus qu’il pouvait encore compter avec les nombreux fans qui scandaient son nom pour le pousser à la victoire finale. Devant ses assauts répétés, la résistance du Nigérian ne fut pas longue. En moins de deux minutes, Usine Doolé parvient à ceinturer son vis-à vis avant de lui imposer sa puissance physique. Des cris de joie et des applaudissements répétés saluent cette énième victoire du protégé d’Ibou Ndaffa qui reste le seul lutteur de ce tournoi à avoir remporté toutes ses sorties.

Trois titres individuels

Avec cette victoire, les Lions de la lutte conservent leur titre de champions de la Cedeao. En outre, cette nouvelle performance confirme plus que jamais la suprématie de l’équipe nationale de lutte du Sénégal dans la sous-région. Le leadership sénégalais s’est également traduit par l’obtention par les Lions de 3 médailles d’or et une de bronze dans le championnat individuel par catégorie, l’autre compétition disputée durant ce Tolac. La Guinée Bissau et le Nigéria se sont partagé la portion congrue au niveau de cette épreuve en remportant, chacun une médaille d’or.  Pour cette quatrième édition, la hiérarchie a encore été respectée.