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Traitement de la drépanocytose : la médecine traditionnelle a, jusque-là, les meilleurs résultats !

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Traitement de la drépanocytose : la médecine traditionnelle a, jusque-là, les meilleurs résultats !
Qu’est ce que la drépanocytose ? La drépanocytose ou anémie falciforme est une maladie génétique, héréditaire récessive autosomique. C’est une maladie hémolytique chronique, touchant les globules rouges du sang, dans laquelle un enfant ne peut être malade que si ses deux parents sont transmetteurs, c’est-à-dire porteurs asymptomatiques du gène de la drépanocytose. Elle induit la formation d’une protéine d’hémoglobine anormale (Hbs) qui déforme les globules rouges et les détruit au cours de crises hémolytiques. A l’état normal, les individus possèdent une hémoglobine A, HbA qui permet aux globules rouges de conserver leur forme de disques biconcaves.

La drépanocytose : une maladie des gènes de l’hémoglobine ! C’est une maladie qui porte sur le gène bêta de l’hémoglobine. Les gènes bêta normaux sont appelés A, les gènes anormaux drépanocytaires sont appelés S. La présence de ces derniers dans les globules rouges conduit à destruction et donc, à une anémie très grave. Chaque être humain possède en principe tous les gènes de son patrimoine génétique en double exemplaire et possède donc deux gènes bêta pouvant être : AA, AS, ou SS. Seul les individus SS sont malades. Les AS sont transmetteurs saints mais peuvent donner naissance à des enfants drépanocytaires. Ceux qui ont un des deux gènes malade, par exemple AS, sont dits hétérozygotes. Chez ces derniers la maladie ne s’exprime pas parce que le gène normal présent suffit à contrebalancer l’effet du gène malade, il permet de fabriquer assez d’hémoglobine normale pour empêcher la destruction des globules rouges. Ceux qui ont les deux gènes malades, par exemple SS, sont dits homozygotes. Ce sont ces personnes qui sont malades drépanocytaires : chez elles aucun gène bêta sain n’est là pour contrebalancer les effets des gènes malades et il n’y a que des protéines anormales d’hémoglobine produites ; ces protéines ont tendance à s’agréger entre elles et à former des cristaux, dont la croissance finit par déchirer la membrane du globule rouge, qui est alors détruit. On note aussi d’autres formes homozygotes comme SC, SBT qui sont plus rares.

Quelle est la cause de la maladie ?

La cause en est une substitution de l’adénine par la thymine (mutation) dans le cordon 6 du gène de la b-globine, entraînant la substitution d’une valine par un acide glutamique dans la chaîne protéique.

Quels sont les symptômes et les conséquences de la drépanocytose ?

L’évolution de la maladie est caractérisée par l’existence de crises d’anémie hémolytiques évoluant selon différents modes : le plus souvent des crises de déglobulisation et crises vaso-occlusives douloureuses ; plus rarement crises de séquestration splénique et crises aplasiques, mettant en jeu le pronostic vital. Les crises vaso-occlusives douloureuses peuvent être observées dans tous les territoires vasculaires. Très visibles au cours de l’enfance, elles deviennent plus rares à l’âge adulte. Les crises ostéo-articulaires sont les plus fréquentes et constitue très souvent le premier motif de consultation : elles sont le plus souvent aigues et transitoires, douleurs osseuses ou articulaires, souvent nocturnes. En plus de ces manifestations, la drépanocytose peut être à l’origine d’autres complications : hypertension artérielle pulmonaire, poumons embolique, infection pulmonaire, lithiase biliaire pigmentaire, accidents vasculaires cérébraux, rétinopathies ischémique, ulcères cutanés, insuffisance rénale, cardiopathie. En outre, on note chez les enfants une anémie permanente mais ils s’adaptent correctement ; les seuls signes visibles sont la fatigabilité et une couleur jaune des yeux (car en se cassant, les globules rouges libèrent un pigment jaune, la bilirubine). Les globules rouges elles, étant rigides, vont former des bouchons et obstruer les vaisseaux sanguins. Ces accidents sont appelés crises vaso-occlusives. Certains facteurs déclenchants sont parfois identifiés mais pas toujours : le froid, la déshydratation, le stress, l’infection. En effet il existe des localisations préférentielles de ces crises vaso-occlusives : • Au niveau des vaisseaux des membres et des extrémités (pieds-mains). Leur occlusion est responsable de douleurs parfois sévères ; le membre concerné est généralement chaud, gonflé, sa mobilisation peut devenir douloureuse. • L’occlusion des vaisseaux nourrissant la rate est très précoce. Celle-ci perd sa fonction de défense anti bactérienne. Les enfants drépanocytaires sont ainsi très vulnérables à certaines infections. Ce risque est maximal chez les enfants âgés de moins de trois ans, puis diminue mais perdure toute la vie. Les infections les plus fréquentes sont pulmonaires, mais des infections osseuses sont aussi possibles. La drépanocytose a une sévérité variable suivant les enfants : certains ne le sentent pas tellement, d’autres présentent des complications fréquentes et graves.

Drépanocytose et Paludisme !

Les chercheurs ont remarqué la présence d’une liaison étroite entre le paludisme et la drépanocytose. En général, les individus porteurs de gènes normaux (HbA / HbA) mourraient davantage du paludisme que les porteurs de la mutation (HbA/ HbS). Au fil des générations, les porteurs des gènes (HbA / HbS) ont transmis à leur descendance cette faculté de protection face au paludisme. Ainsi, la mutation HbS, à l’origine de la maladie de la drépanocytose, permet une protection d’une autre maladie, le paludisme.

Le traitement : le Fagara zanthoxyloides

C’est un arbre de 6 à 7 m de haut ou arbuste sarmenteux, dont les branches et le tronc sont couverts d’épines robustes. Les feuilles sont composées imparipennées, les fleurs blanches parfumées. La toxicité de cette plante a été très bien étudiée par Isaacs- Sodeye et coll. Aucune toxicité n’existe par voie orale et elle est très faible pour les autres voies. Un gramme de poudre de la racine de cette plante bu par un drépanocytaire très malade trois fois par jour fait disparaître complètement les crises. Il a été constaté expérimentalement aussi que le sang sur lequel on avait déposé la racine de cette plante restait rouge très longtemps. On en déduisit que la plante devait empêcher l’hémolyse des globules rouges. Les principes actifs responsables de l’action antidrépanocytaire sont des acides dont le principal est l’acide hydroxymethyl-benzoique et aussi le zanthoxylol.

Serigne Samba Ndiaye, Enseignant-Chercheur-Tradipraticien Site web : www.sambamara.com



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