TRANSPORT AERIEN - Le Suttaas exige la reprise des négociations avec l'Etat : Vers une paralysie de l’aéroport Senghor

On va vers des turbulences à l’aéroport Léopold Sédar Senghor avec un mouvement du Suttaaas, qui a déposé hier un préavis de grève de 48 heures et menace de provoquer des retards importants dans le traitement des vols. Baïla Sow et ses camarades réclament l’ouverture de négociations sur leur plate-forme revendicative tournant autour de 12 points.

Ça va encore chauffer du côté du secteur du transport aérien au Sénégal. Le Syndicat unique des travailleurs des transports aériens et activités annexes au Sénégal (Suttaaas) menace d’aller en grève pour l’ouverture «immédiate» des négociations portant sur sa plate-forme revendicative. Ainsi, au menu de son plan d’actions, dont la deuxième phase a démarré hier par le dépôt d’un préavis de grève de 48 heures, le Suttaaas va organiser des assemblées générales sectorielles, qui seront suivies par des ports de brassards rouges et un point de presse. Selon un communiqué, issu de la réunion du bureau exécutif du Suttaaas, il y aura également un «ralentissement d’activités pouvant entraîner des retards importants dans le traitement des vols».
Le Suttaaas prévoit aussi une marche pour pousser les autorités à satisfaire leur plate-forme revendicative commune. Une plate-forme qui tourne autour de 12 points. De ce fait, le syndicat exige du gouvernement le redressement de Air Sénégal International, la reprise du dialogue social, l’augmentation de la prime de transport à 35 000 francs Cfa par mois, la généralisation de l’indemnité de logement à tous les salariés du secteur, l’augmentation des salaires de 15 %, le règlement immédiat d’une avance aux ex-salariés sénégalais de Air Afrique ainsi que leur indemnisation globale, la régularisation des intérimaires de Senca, Dakar Catering, Ahs, Shs et Air Sénégal international, entre autres.
Selon les camarades de Baïla Sow, «le blocage du dialogue social est imputable au mépris, à l’arrogance et à l’incompétence du ministre de tutelle Farba Senghor». Car, constatent-ils, «une absence de visibilité sur l’avenir de Air Sénégal International et un manque de disponibilité totale de Farba Senghor pour le traitement et le règlement des contentieux sociaux qui minent la plate-forme revendicative, au moment où il s’occupe de questions qui se trouvent hors de ses compétences».