Dakar, 30 déc (APS) – Amnesty International Sénégal, l’Organisation nationale des droits de l’homme (ONDH) et la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) se disent ’’très préoccupés’’ par le débat ‘’passionnel et parfois violent’’ qui s’est installé dans le pays avec comme toile de fond ‘’l’instrumentalisation politique de la religion’’.
Dans un communiqué parvenu mercredi à l’APS, ces ONG soulignent ‘’le saccage du groupe de presse Walfadjiri, les ‘’propos équivoques’’ du chef de l’Etat à l’endroit des chrétiens concernant la reconnaissance face à sa générosité, la réaction de certaines confréries qui dénoncent une partialité face au traitement qui leur est réservé et la polémique autour du Monument de la renaissance africaine.
Elles appellent à ‘’une cohésion, une retenue et un dépassement de tous les acteurs politiques et religieux’’.
En outre, ces trois ONG considèrent ‘’que la construction du vouloir vivre- ensemble sénégalais est encore fragile et notre nation composée de musulmans, de chrétiens, de juifs et de non croyants transcende les clivages confessionnels, linguistiques et ethniques’’.
Elles rappellent que ‘’cette diversité a toujours été gérée dans la tolérance, la paix et dans une harmonieuse cohabitation’’ et ‘’mettent en garde ceux qui veulent brûler cette nation construite à la sueur des dignes fils musulmans, chrétiens et non croyants’’.
Selon elles, ces fils de la nation ‘’étaient, sont et seront toujours fédérés par la volonté commune de vivre ensemble contre toute tentative de remise en question de la laïcité et de l’Etat’’.
Par ailleurs, ces organisations ‘’invitent les plus hautes autorités à adopter une posture plus distante et plus équilibrée vis-à-vis des confréries des confessions et fondamentalement au respect de la laïcité de l’Etat’’.
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