Ils sont vingt-trois jeunes chercheurs. Des doctorants et nouveaux docteurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), qui ont présenté, jeudi dernier, les résultats de leurs travaux de recherche, dans le cadre des Journées des jeunes chercheurs dont le thème est : «Question de développement : les réponses des jeunes chercheurs.» Des travaux sur des sujets aussi divers que l’environnement, la sécurité alimentaire, les questions de société, la santé…
Il s’agit, à travers ces journées, de présenter, de manière très succincte et accessible, à des non-spécialistes, les résultats de leurs travaux de recherche. Ce qui constitue, comme le souligne Mme Yaye Kène Gassama, ministre de la Recherche scientifique, «un exercice bien plus difficile que de communiquer dans un congrès scientifique regroupant des spécialistes. Il s’agit ici, non seulement, de partager son savoir et ses résultats avec un auditoire très hétérogène, mais aussi savoir retenir l’attention du public».
L’objectif recherché est de valoriser le travail de ces jeunes, et aussi réfléchir sur l’emploi des jeunes. Sur ce point, une table-ronde a été organisée sur le thème : «La thèse, et après ?» En effet, rares sont les chercheurs qui trouvent une activité professionnelle, après leur soutenance. Même s’il existe des pistes d’insertion : l’appartenance à des réseaux, la publication des sujets de thèses, et des possibilités de bourses doctorant ou post-doctorant.
Et, dans le même ordre d’idées, le professeur Abdou Salam Sall, recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), définit les quatre paramètres à partir desquels ils reformatent la recherche. Ce sont : «La transdisciplinarité par le biais des écoles doctorales, l’amélioration de l’environnement de travail, le service de la propriété intellectuelle et de la valorisation et le financement de la recherche.» A cet effet, «un code des thèses définissant les droits et devoirs des doctorants sera adopté», renseigne-t-il. L’ambition de l’Ucad, selon le recteur, c’est d’arriver à une diversification des opportunités d’insertion des futurs docteurs qui feront le Phd ou encore la thèse unique. Ce, dans la mesure où «l’insertion n’est plus conçue uniquement dans les universités, nous la voulons dans l’entreprise et, de plus en plus, dans la création d’entreprise par les diplômés de l’Ucad, en général, et les docteurs, en particulier», précise-t-il.
D’ailleurs, l’Ucad est dans la dynamique de définition d’une politique de création d’entreprise pour ces étudiants. Cela à partir des résultats de la recherche et des connaissances scientifiques disponibles. A cet effet, il est prévu la tenue d’un Conseil d’administration de l’Ecole supérieure polytechnique (Esp), qui devra avec ses partenaires, élaborer un projet de politique de création d’entreprises pour l’Université. Ce, d’autant que les données ont aujourd’hui changé : «L’économie du savoir prend, de plus en plus, de poids dans l’économie globale», souligne M. Sall.
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