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UN AN APRES LES EMEUTES DE DAKAR : Les marchands ambulants chargent les autorités

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UN AN APRES LES EMEUTES DE DAKAR : Les marchands ambulants chargent les autorités

Les émeutes des marchands ambulants sont d’un passé récent. C’est seulement qu’en Novembre 2007 que les affrontements entre forces de l’ordre et marchands ambulants s’étaient déroulés à Dakar. Hier, sur les allées du marché Sandaga, les avis ont été unanimes : « l’Etat n’a toujours pas tenu ses promesses».
 
Sur l’avenue Peytavin, en plein cœur de Dakar, Abdoulaye Cissé vend des accessoires de portables. Originaire de la région de Ziguinchor, ce jeune commerçant, de teint clair et vêtu d’un jean et d’une chemise bleus, se souvient des émeutes des marchands ambulants, il y a de cela un an. « On avait tout délogé, tout était vide. Les marchands étaient mécontents, c’était comme une humiliation qu’on nous avait infligés », a tenu à expliquer hier le jeune Abdoulaye. En novembre 2007, l’Etat avait entrepris une opération de déguerpissement de tous les marchands qui occupaient les grandes artères de la capitale pour une plus grande fluidité de la circulation.
Et cette opération avait abouti à un mécontentement général des marchands qui s’était soldé par des affrontements avec les forces de l’ordre dans les rues de la capitale. Après les émeutes de l’année dernière, le jeune commerçant se souvient des promesses que l’Etat avait faites à leur égard. « Nous déloger du site pour nous recaser dans des endroits où nous pourrons exercer librement notre profession  », se remémore-t-il. Dès lors, il précise que les autorités avaient envoyé une commission pour enregistrer les commerçants ambulants moyennant 1000 FCFA. Selon Abdoulaye, cette démarche de l’Etat n’a pas prospéré. « Les autorités se sont enrichies sur notre dos sans nous proposer quelque chose de concret » , ajoute M. Cissé qui pense que c’était une manière de calmer les marchands ambulants très agressifs à l’époque. Ce jeune commerçant souligne qu’il vend dans les rues de Dakar depuis 2004 .
« Et chaque jour, comme mes camarades, je paye la taxe journalière qui s’élève à 150 FCFA ». Plus loin, autour du rond-point de Sandaga, un autre jeune, homme vêtu d’un tee-shirt jaune, attend patiemment un potentiel client. Lui a hérité de l’étal de son père rappelé à Dieu. Mais l’année dernière, quand les émeutes se produisaient, il vendait déjà sur les lieux. Ce jeune homme qui n’a pas décliné son nom, reste sceptique quant aux promesses que l’Etat leur avait tenues. Partout dans ce temple du secteur informel, les commerçants se sont passés presque les mêmes expressions sur les lèvres :  « Nous n’avons vu aucun espace aménagé pour les marchands ambulants ». A Sandaga où il est difficile de dissocier l’informel, poumon de l’économie sénégalaise, du formel ou comme partout ailleurs dans les autres marchés de la capitale, les marchands ambulants continuent d’exercer dans la tranquillité leur travail.   



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