Pistés depuis plusieurs semaines par la section de recherches de la police de Pikine, les trois éléments du plus vaste réseau de trafic de comprimés barbituriques dans la banlieue sont enfin tombés. Un «coxeur», un enseignant et un vendeur en pharmacie, présentés comme les instigateurs de ce trafic, ont été déférés au parquet, vendredi dernier.
Un enseignant «Efien», un vendeur en pharmacie et un «coxeur» : trois individus venus d’horizons divers et qui, désormais, partagent la même situation. Tous les trois ont été arrêtés après une enquête rondement menée par les éléments de la section de recherches du commissariat de police de Pikine. En effet, il y a quelques semaines, une information faisant état d’un trafic de comprimés barbituriques à l’entrée de Pikine (communément appelée bountou Pikine) tombait au commissariat de cette localité. Un trafic inquiétant pour les populations qui ont pu témoigner que, généralement, c’est après avoir ingurgité de tels comprimés que les malfaiteurs, sous l’emprise de la drogue, s’attaquent aux passants. Et à l’occasion, ils n'hésitent pas à tuer.
Munis de cette information, des éléments de la section de recherches ont pu infiltrer le milieu interlope avant de clouer un «coxeur» du nom d’Aly Ndiaye plus connu sous le sobriquet de Ndiol. Le bonhomme a été pris au moment où il tentait d’écouler des comprimés barbituriques. Les limiers qui pensaient qu’il s’agissait-là d’une arrestation banale ont vite déchanté. En effet, cuisiné par les enquêteurs, le «coxeur» lâche le nom d’un enseignant bien connu à Guédiawaye. El Hadji Mor Fall -c’est son nom- est sorti de l’Ecole de formation des instituteurs (Efi). La machine est ainsi mise en branle et au terme des investigations menées à Guédiawaye, l’enseignant est localisé puis cloué.
Devant les enquêteurs de la police de Pikine, E.M. Fall reconnaît qu’il fournit régulièrement des comprimés barbituriques au «coxeur» et déclare s’approvisionner auprès d’un de ses amis, vendeur dans une pharmacie sise à Guédiawaye. Ce dernier, répondant au nom de Karim Samba Camara, est à son tour traqué avant d’être épinglé. Face aux enquêteurs, Karim Samba Camara (K.S.C) informe que ce trafic dont il est le principal instigateur a duré au moins deux années. Sur ses motivations, K.S.C a déclaré aux enquêteurs : «C’est parce que mon faible salaire ne me permet pas de vivre convenablement.» Pour combler le gap, K.S.C n’a pas cherché loin : tous les deux jours, il soutire des rayons de la pharmacie quelques paquets de comprimés barbituriques qu’il cède à vil prix à l’enseignant qui se charge, à son tour, de l’écouler sur le marché via le «coxeur» Ndiol. «A tous les stades de cette chaîne, des bénéfices substantiels sont garantis aux membres de ce réseau. En effet, avec la traque déclenchée ces derniers jours pour venir à bout du trafic de drogue dans la banlieue, beaucoup de jeunes désœuvrés se droguent maintenant au Rivotril», explique un limier de Pikine qui a participé au démantèlement de la bande à l’enseignant.
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