Les démolitions à Ouest Foire sont estimées à prés d’un milliard cinq cent millions de Fcfa sur le plan financier. Des familles disloqués, des ménages déchirés et des traumatismes chez certains enfants ont été également notés. A la place des maisons démolies, d’autres responsables construisent sur les lieux. Les sinistrés qui comptent pas se laisser faire interpellent Wade sur ce qu’ils appellent «un vaste projet de d’usurpation à Ouest Foire». Un véritable volcan dormant dans cette partie est de l’aéroport Léopold Sédar Senghor.
La situation à Ouest-Foire est entrain de prendre une dimension inattendue. Les sinistrés ne comptent pas céder à ce qu’ils appellent «coup de force» que des responsables tapis dans l’ombre veulent leur imposer pour s’emparer de leurs terrains. Ces derniers se disent prêts a y laisser leur vie si des gens s’évertuent à s’installer à leur place. Faisant la genèse de cette «opération de coup de force», Bara Ndiaye indique que «le 15 février 2004, Mouhamadou Diallo (actuel gouverneur de Diourbel) alors adjoint du gouverneur de Dakar, Saliou Sambou, avait dirigé une opération de démolition de constructions à Ouest Foire. Ce jour-là, des maisons habitées ou habitables ont été réduites en gravats. Il s’agit d’un rez-de-chaussée plus 2 étages d’une valeur de 99 millions, de 5 rez-de-chaussée plus un étage d’une valeur de 249 millions, de 15 rez-de-chaussée d’une valeur de 273 millions, de 8 rez-de-chaussée sans dalles d’une valeur de 112 millions, de 14 fondations achevées chiffrées à 121 millions et de 125 terrains nus (Tni) chiffrées à 700 millions de francs Cfa. Au total, un investissement de 1 milliard 554 millions a été réduit en gravats. Et sur le plan social, les démolitions ont provoqué des avortements, des ménages déchirés et des traumatismes chez certains enfants». Construites entre1998 et 2000 ces maisons constituaient un danger selon les autorités de l’Asecna qui avaient envoyé une somation aux occupants pour déguerpir les lieux. Car estimant qu’elles veulent éviter un Djola aérien à cause de sa proximité avec l’aéroport. Cet argument de l’Ascena fut battu en brèche par ces derniers qui selon leur porte parole Bara Ndiaye «s’il y a un quartier qui constitue un danger permanent pour l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, c’est la Sicap qui se trouve à 10 mètres de la piste d’atterrissage. Alors que les maisons démolies se situaient à 250 mètres du mur de l’Asecna qui se trouve à 500 mètres de la piste d’atterrissage, soit une distance de 750 mètres. À cette distance, aucun signal en transmission Vhf et Ihf ne peut être perturbé». Dès lors, suite à une requête du collectif des sinistrés d’Ouest Foire (Cosof) et pour apporter toute la lumière dans cette affaire, la présidence de la république avait recommandé une enquête qui a été menée par l’Inspection générale d’État. L’Ige dans son rapport, dans la directive numéro 3 du 10/2006, des instructions ont été données, depuis le 29 novembre 2007, aux différents services du ministère de l’économie et des finances ainsi qu’à la direction de l’architecture et de l’urbanisme «à maintenir sur le site, dans le cadre d’un plan d’aménagement, des victimes de ces démolitions au nombre exact de quarante trois (43) personnes». Une note du secrétaire général de la présidence est venue ensuite renforcer cela. Mais une autre réponse du Président de la République viendra dire le contraire en fournissant un argument technique aux sinistrés. Ces derniers se posent même la question si réellement, cette lettre a été signée par le Chef de l’Etat, car «ils ne peuvent pas comprendre que le Président de la République et son secrétaire général puissent se contredire. «Il y a des non-dits dans cette affaire. Il s’agit de vaste projet d’usurpation à Ouest-Foire». Aujourd’hui nous sommes victimes de la puissance publique. Car ces mêmes terrains ont été cédés à d’autres et qui sont de hautes autorités. Parmi eux Abdoul Aziz Ndiaye, neveu du ministre Abdoulaye Diop, qui vit sur le même site avec sa famille. Alors que les principales victimes n’ont encore rien reçu. Il s’y ajoute que le morcellement des terrains est entrain d’être effectué par des promoteurs immobiliers, l’ancien député maire de Mbour Seydina Omar Sy et Ibrahima Diallo, la compagnie pétrolière Elton entre autres», indiquent les sinistrés. «Nous sommes prés à mourir ici, mais jamais nous ne céderons nos terrains à quelqu’un d’autres. Il faut dire que sur les mêmes lieux et au long jusqu’au cimetière Saint-Lazar, 45 parcelles ont été morcelées pour des habitations. Cette situation peut être considérée à un volcan qui dort. Car ce sont des sinistrés très qui ne sont pas prêt à lâcher le morceau qui nous avons trouvé sur les lieux.
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