Une mission conjointe du ministère de l’Environnement et du Programme d’’urgence de développement communautaire a visité jeudi le forage de Saré Bamol et le dépôt de matériels électriques du PUDC à Dialacoro, dans le cadre d’un accord engageant les deux parties à doter ce programme gouvernemental d’un volet environnemental.
"On veut accompagner le programme pour rectifier ce qui n’a pu être fait jusque-là", a expliqué Mariline Diara, directrice de l’environnement et des établissements classés, au terme d’une visite des deux sites situés dans le département de Tambacounda.
Jusque-là "il n’y avait pas de volet environnement dans ce programme" d’urgence du gouvernement du Sénégal exécuté en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNYD).
Le PUDC vise à réduire les disparités entre les zones rurales et urbaines, notamment par la réalisation d’infrastructures hydrauliques, de pistes rurales, l’électrification rurale et la distribution d’équipements d’allègement des tâches affectées aux femmes.
"Depuis le début du programme, le volet environnement n’a pas été pris en compte du tout", a-t-elle dit, ajoutant que le programme qui est "en train de se rectifier", s’est attaché les services de deux experts environnementalistes, grâce au travail desquels, "l’environnement commence à prendre sa juste place".
"Il suffit de quelques recommandations et conseils, pour améliorer l’aspect environnemental et la sécurité des populations", a relevé Mariline Diara, soulignant l’importance d’une prise en compte de cet aspect dès le début, afin de prendre à temps les dispositions nécessaires pour éviter de dépenser de l’argent qu’on aurait pu économiser.
Arrivé à un certain stade, il devient très difficile de rectifier les ouvrages, a-t-elle dit.
Lors de cette mission, la première que le PUDC et la Direction de l’environnement et des établissements classés (DEEC) effectuent ensemble, la délégation a constaté à Saré Bamol, l’absence d’extincteur dans la chambre abritant le groupe électrogène.
Un détail qui bien que pouvant paraître "insignifiant", prend son toute son importance en cas d’incendie, a relevé Mme Diara.
Concernant la réhabilitation du site sur lequel se tient l’infrastructure qui a été visitée par le chef de l’Etat, Macky Sall, l’absence d’arbres dans l’environnement immédiat du forage, a attiré l’attention de la délégation.
La directrice de l’environnement a salué toutefois, l’aménagement du pourtour vaste de 6.000 mètres carrés, pour faire du maraîchage et de l’arboriculture.
Cette initiative a été prévue, avec l’arrivée des experts environnementalistes, a-t-elle noté, précisant que l’intégration du volet environnemental permet aux populations de "profiter au maximum" de ces infrastructures qui ont coûté cher au contribuable. C’est aussi un gage de durabilité pour ces réalisations, selon Mariline Diara.
Le PUDC a prévu à travers le pays, en guise de mesure d’accompagnement, 150 sites de 5 ha chacun, consacrés au maraîchage, a noté Babacar Diop, expert environnementaliste au PUDC.
Le programme a aussi pensé mettre en place 200 biodigesteurs en phase test dans la zone nord du pays, dans cette même optique. Le choix de nouveaux types de biodigesteurs simplifiés, est aussi à l’étude, a-t-il dit.
En outre, 100 villages bénéficieront de mini-forages solaires, dans le cadre de l’électrification rurale, a-t-il annoncé, avant d’ajouter qu’une mission est allée chercher les équipements appropriés à l’étranger.
La mission a aussi relevé dans le village de Dialacoro, le non-balisage du matériel électrique, composé entre autres de poteaux et de rouleaux de câbles entreposés non loin de la route, exposant les populations, notamment les enfants, à d’éventuels accidents.
Aussi le chef de la division régionale de l’environnement, Salif Bâ, a-t-il souligné l’importance de faire en sorte que le comité régional de suivi environnemental, soit impliqué dans la deuxième phase d’exécution du PUDC.
"Nous donnons des conseils et recommandations de sécurité et les bureaux de contrôle qui sont maintenant intégrés au programme vont les noter et les mettre en application en rapport avec les entreprises", a dit Mariline Diara.
Les spécialistes en environnement du PUDC auront pour rôle aussi de "booster" cette mise en œuvre.
Après Fatick, Kaolack, Tambacounda, la mission se poursuivra à Kolda, vendredi puis à Sédhiou. Elle concernera, à terme, toutes les régions du pays sauf Dakar et Ziguinchor, a-t-elle renseigné.
3 Commentaires
Anonymekoba
En Février, 2017 (09:52 AM)Essembé
En Février, 2017 (10:21 AM)En effet, imaginons un instant qu'il existe un moyen de détourner le flux lumineux solaire... Que se passerait-il ? Pourtant il y a des velléités avancées dans ce sens, de groupes qui font la course pour s'approprier le "soleil" d'une façon ou d'une autre. Cela peut rappeler le "droit du feu" ou le "droit de la hache".
La chaine des résultats c'est : INPUT - TRANSFORMATION - OUTPUT.
INPUT : rayonnement solaire lumineux (source)
TRANSFORMATION : dispositif de traitement (plaques photovoltaïques et accessoires...)
OUTPUT : énergie attendue. Donc sans INPUT, tous les investissements sont perdus.
Pensons-y. Merci.
Anonyme
En Février, 2017 (12:42 PM)Participer à la Discussion