Une prolongation de garde à vue notifiée à El Malick Seck

- Sambou Biagui, Red-chef de 24 Heures Chrono, entendu à la Brigade des affaires générales
- Mamadou Biaye, Dirpub du journal Le Quotidien, signe une «contribution» à la Dic

Hier le directeur de publication du journal Le Quotidien a fait face aux agents de la Brigades des affaires générales de la Division des investigations criminelles (Dic). Ces derniers l’entendaient par rapport à un texte paru à titre de contribution dans les colonnes du canard de Yoff et qui contient des passages outrageants ou injurieux à l’encontre du chef de l’Etat. Les limiers de la Dic veulent, en effet, savoir la véritable identité de l’auteur du texte.

POSITION - La garde à vue de El Malick Seck prolongée : Sambou Biagui déplore a non-assistance du Cdpj

Par Serigne Saliou DIAGNE -Le directeur de publication de 24 Heures Chrono El Malick Seck était hier au Bloc des Madeleines avec son rédacteur en chef Sambou Biagui pour être entendu sur la livraison de jeudi du canard qui accusait le Président Wade et son fils du blanchiment de l’argent volé à la Bceao en Côte d’Ivoire. A la fin de cette audience, la garde à vue de El Malick Seck a été prolongée. Depuis 96 heures au Commissariat du port, il est fort probable que l’article 80, bourreau des journalistes, soit à l’origine de son arrestation. Une garde à vue normale dure 48 heures, mais quand il s’agit du délit d’atteinte à la sûreté de l’Etat, la garde à vue est de 96 heures.
Toutefois, la Police a effectué dans la journée d’hier une perquisition au domicile de El Malick Seck.
Il faut aussi signaler que le Dirpub de 24 Heures Chrono s’est entretenu hier soir avec l’un de ses conseils, Me Demba Ciré Bathily. Ce dernier s’est, en effet, rendu à ce propos à la Brigade des affaires générales de la Dic.
De même, Sambou Biagui à sa sortie d’audition, à la Dic, s’est plaint de l’absence de solidarité du Comité de défense et de protection des journalistes (Cdpj) envers El Malick Seck et le groupe 24 Heures Chrono.
Joint hier au téléphone, le porte-parole par intérim du Cdpj, Daouda Diouf, nous a demandé de nous approcher du porte-parole de cette structure, Ibrahima Khaliloullah Ndiaye, en invoquant le caractère provisoire de son mandat. M. Ndiaye était injoignable, hier.
Stagiaire 

Par Bocar SAKHO

Le Directeur de publication du journal Le Quotidien était l’invité de la Brigade des affaires générales (Bag) de la Division des investigations criminelles (Dic). C’est une Contribution parue dans le journal Le Quotidien n° 1692 du jeudi 28 août 2008, qui est à l’origine de cette convocation qui contient des passages outrageants ou injurieux à l’endroit du président de la République, qui auraient heurté au plus haut sommet de l’Etat et qui a valu au canard deux précisions et une note d’excuses du journal au chef de l’Etat dans son édition d’hier.
Le contenu de la Contribution n’intéressait pas les limiers de la Dic, mais plutôt le contributeur (Momar Mbaye) qui intéresserait la République. «C’est une personne qui a fait ses études à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis en Sciences politiques et il est installé présentement à Mulhouse. Il travaille également sur son deuxième ouvrage après la Sénégauloise à Matignon», explique Mamadou Biaye. Certains croyaient que Momar Mbaye était un simple prête-nom.
Sans entrer dans les détails, l’interrogatoire s’est porté sur les critères de sélections des contributions et leurs stockages. «Je ne suis pas entré dans les détails dans la gestion de ma rédaction. J’ai juste dit que les textes sont souvent détruits, parce qu’il y a un problème d’espace qu’il faut aussi gérer», note Mamadou Biaye.