Les 750 vacataires de l’Ucad refusent toujours de livrer les notes des étudiants et continuent de bouder les amphis. Une situation qui renseigne sur ce que pourrait être encore l’année universitaire. Ces enseignants estiment que la source de leurs maux se ramène à un seul individu : le recteur Abdou Salam Sall.
La situation n’a pas toujours évolué à l’Université Cheikh Anta Diop. Les vacataires continuent encore de détenir par devers eux les copies des étudiants. Et ne comptent pas non plus rejoindre les amphithéâtres. Selon Amadou Diallo, coordonnateur général du Collectif des enseignants vacataires, tant que le recteur est là, l’université ne va jamais marcher. «Le mal de cette université, c’est le recteur. Je pense qu’on gagnerait à se débarrasser de ce recteur», souligne-t-il. Selon lui, le recteur suscite un mécontentement général dans tout l’espace universitaire. «Dans cette université, tout le personnel est mécontent du recteur Abdou Salam Sall. Nous, nous osons dire que nous avons mal. Mais les vigiles ou les vacataires de l’administration ne pourront pas le faire. Au risque de voir leurs contrats non renouvelés», renseigne M. Diallo. Qui fait savoir que le recteur ne gère pas bien cette université, mais préfère plutôt s’occuper du folklore. «Il symbolise l’arrogance et le manque de courtoisie. Il n’est absolument pas un bon management du personnel et de l’université. Si vraiment l’université pouvait se débarrasser de ce recteur, ce serait un grand soulagement», dit-il. Toutefois, M. Diallo tient à rassurer les étudiants que leurs notes leur seront rendues une fois les salaires payés. «Nous détenons les copies et nous ne les rendrons pas tant que nous ne serons pas payés intégralement. Et quelles que soient les conséquences, nous les assumerons pleinement et entièrement. Car, s’il y a quelqu’un qui n’a pas fait son travail, ce n’est pas nous. Nous ne nous reprochons rien du tout. Toutefois, nous veillerons à ce que les étudiants n’en pâtissent pas», rassure-t-il. Au nombre de 750, ces vacataires de l’université comptent aller en assemblée générale le 15 novembre prochain afin d’étaler le programme de lutte pour l’année académique prochaine.
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