En effet, après la légère tempête de violence survenue au Campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et occasionné des dégâts matériels au niveau du Pavillon «J» dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 novembre dernier, les étudiants ont, dans l’ensemble, repris les cours. Une assemblée générale de mise au point de la situation est tenue hier matin, vendredi 17 novembre dans l’enceinte du campus.
À l’origine du conflit qui a opposé les deux parties au conflit se trouverait un groupe d’étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, selon des informations recueillis au près des différents témoins interrogés.
En effet, un groupe d’étudiants, trouvé au-devant du Coud sous la pénombre des arbres d’en face, maîtrise bien les différentes étapes de la situation. «Il n’y a pas eu de violence en tant que tel parce que ce n’est pas la finalité du mouvement », explique un étudiant qui a requis le couvert de l’anonymat. La raison de cette brève tempête de violence serait une question d’intérêts personnels. « C’est le Président de l’Amical des Étudiants de la Faculté de Lettres, qui est le principal instigateur de ce mouvement. Tout est parti d’un problème de viande de buffle servie le mardi 14 novembre dernier au dîner. Ils disaient que la viande était avariée alors que tel n’était pas le cas. Ils ont voulu empêcher à tout le monde de manger. Le lendemain, des conserves ont été servies », rapporte un étudiant qui connaît bien les enjeux. À en croire ces étudiants leurs camarades fauteurs de trouble semblent être à la solde de quelqu’un qui veut semer la pagaille au niveau du campus universitaire.
C’est en réaction à ces manigances que l’Amicale des cinq Facultés (Médecine, Droit, Fasec, Sciences, Écoles et Instituts) ont pris leur responsabilité pour rétablir l’ordre par eux-mêmes. « Des mesures de sécurité ont été prises par ces différentes amicales pour traquer les commanditaires du trouble. Tous ceux qui sont pris (parmi lesquels des délégués) sont remis à la Police », raconte un étudiant. Quelques éléments de cette bande d’étudiants traqués s’étaient réfugiés au Pavillon J. Résultat des courses, 18 à 19 chambres situées au 3e étage du-dit pavillon sont saccagées. La visite guidée à ces locaux laisse entrevoir un décor désolant. Les dégâts matériels sont importants. Dans la chambre n°103 où résidait le Président des Affaires sociales, 4 ordinateurs, 2 réfrigérateurs et une photocopieuse gisent ça et là, ils sont complètement abîmés. Les portes de toutes les chambres et les garde-robes sont enfoncées, les lits mis sens dessus dessous. Selon un témoin, des filles résidant au pavillon 83 B de la Cité Claudel seraient blessées au courant de l’assaut, elles se trouvaient à la chambre 99. Un étudiant du même couloir raconte que les faits se sont déroulés vers 3 h du matin. Seulement, il ne peut rien dire d’avantage car il n’était pas sorti de sa chambre épargnée. Monsieur Diop, chef de résidence du pavillon, décline tout commentaire. Les faits, dit-il, l’ont trouvé chez lui. « C’est quand je suis venu le matin que j’ai constaté les dégâts », a-t-il révélé. Pour faire le bilan financier des dégâts matériels, une tentative de joindre le Directeur des Cités au Pavillon E était vain. Il n’a pas travaillé hier, vendredi.
En attendant, les étudiants suivent en masse le déroulement normal des cours. Le chemin des amphithéâtres est calme et l’on peut constater la joie de toute cette jeunesse qui aspire à faire partie de l’élite de demain, marchant gaiement à la quête du savoir et pour faire de « la lumière leur loi ». Une assemblée générale de clarification sera tenue lundi par les étudiants.
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